Les choix politiques face au Coronavirus
Alors que l’Allemagne a fait le choix tout comme la Corée de tester massivement,en France, le rythme de dépistage n’a rien à voir . Cela s’explique notamment par le manque de tests nasaux PCR, (écouvillons avec milieux pour virus) qui permettent une détection immédiate du virus, car ceux-ci sont produits à l’étranger. « On est totalement incapables de tester à très grande échelle parce qu’il n’y a pas d’industrie de biologie moléculaire en France », explique Michel Bendahan, pharmacien biologiste, à L’Opinion.
Pour rationner les kits de dépistage, les tests ne sont pratiqués qu’en cas de symptômes graves, sur les personnes ayant été en « contact étroit » avec un cas confirmé ou ayant voyagé dans une « zone d’exposition à risque », comme l’expliquait Le Parisien, mi-mars. Mais le 16 mars, l’OMS a appelé les Etats à dépister massivement tous les cas suspects, obligeant la France à revoir sa doctrine. Les autorités sanitaires réalisaient alors 10 000 tests par jour. Le 24 mars, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a assuré que la France allait « démultiplier le nombre de tests sur le territoire », ce qu’il a répété quatre jours plus tard, affirmant vouloir parvenir à 30 000 tests quotidiens d’ici « une grosse semaine ». Puis ce chiffre devrait être porté à « 50 000 fin avril », a précisé le ministre, « 60 000 en mai et 100 000 en juin ». Les laboratoires privés investissent sur tout le territoire dans des « paillasses » destinées à la biologie Moléculaire mais cela arrivent fort tard…