Hommage au Marquis de La Rouërie
Nous relayons le compte-rendu de l’hommage au Marquis de La Rouërie, le « Colonel Armand », qui fut rendu dimanche dernier par nos amis de Côtes d’Armor. « Les bretons n’oublient pas »Comme tous les ans des Bretons ont pris le chemin de La Guyomarais, accueillis par Monsieur Stéphan Poinçon de La Blanchardière, propriétaire du château, où le 30 janvier 1793 le Marquis de La Rouërie s’est éteint, terrassé par la maladie et la nouvelle de la mort de son Roi.Notre assemblée a formé un demi-cercle devant la stèle érigée par le Gouvernement des USA en l’honneur du Marquis de La Rouërie, héros de la guerre d’indépendance américaine sous le nom de « Colonel ARMAND » et fondateur de l’Association Bretonne, au pied des drapeaux américain et blanc fleurdelisé aux armes de France.Il a été donné lecture du beau texte gravé sur la stèle, puis l’hommage a été prononcé en mémoire du Marquis. Il portait cette année sur le malheur de ses hôtes et de ses amis, engagés dans l’Association Bretonne pour les libertés, la Bretagne, le Roi. « Bretons ! vous devez recouvrer vos anciennes franchises et vos anciens droits, rempart de votre liberté ». Douze condamnations à mort furent prononcées le 18 juin 1793 par le Tribunal criminel extraordinaire (dit Révolutionnaire). Leurs noms furent énoncés afin qu’ils demeurent à jamais dans notre mémoire. Puis pour nourrir notre réflexion et renforcer notre engagement, trois magnifiques textes ont été lus :Le portrait du Marquis de La Rouërie, par Chateaubriand, extrait des Mémoires d’Outre-tombe : « Je rencontrais à Fougères le Marquis de La Rouërie… »Un paysan vendéen, par Chateaubriand, extrait des Mémoires d’outre-tombe : « Cet homme, qui n’était rien, avait vu mourir Cathelineau, premier général de la Vendée et paysan comme lui… »Enfin un extrait d’une lettre de Charles Maurras à Pierre Boutang, en 1950 : « Nous bâtissons l’arche nouvelle…elle attestera dans la corruption universelle, une primauté invincible de l’Ordre et du Bien… »Puis guidé par Monsieur de La Blanchardière, suivant un sentier étroit et boisé aboutissant à la clairière, nous nous sommes déployés autour de la sépulture du Marquis, simple amas de pierres orné d’une plaque gravé à son nom et de la devise « La mort qui l’emporta fut sa fidélité » et surmonté d’une croix fleurie de lys. Le Marquis avait étudié l’art des fleurs, nous y avons déposé les nôtres, un coussin de fleurs blanches proclamant en breton « Les bretons se souviennent », un bouquet coloré. Nous avons chanté « Les bleus sont la… » et « Debout les gars… »Nous avons récité le « Notre père » et le « Je vous salue Marie ».Une complainte, chantée en breton en mémoire du Marquis, s’est élevée. Nous nous sommes tous, profondément émus, puis avons quitté la clairière.« Les bretons se souviennent »Thierry B.
10Vous, Greg D’Orléans, François Marcilhac et 7 autres personnes