Chouannerie
Cette importante partie de l’Histoire, sans cesse modifiée et falsifiée par les historiens républicains comme nous le montrerons dans la partie révisionnisme historique, a été récemment remise en avant par les multiples travaux d’historiens comme Mr Reynald Secher, ou via des travaux historiques associatifs, comme ceux du Souvenir Chouan de Bretagne ou du Souvenir Vendéen.
Pour tous ceux qui souhaiteraient mieux connaître cette période complexe de l’Histoire, nous vous invitions à visiter l’excellent Musée de la Chouannerie, de la Vendée et des Guerres de l’Ouest, situé à Plouharnel et son site internet en cliquant ici.
La présentation des Guerres de l’Ouest qui suit reprend quelques extraits de la présentation « Histoire de la Chouannerie », disponible gratuitement ici.
» Qu’est-ce que la Chouannerie ? Un complot réactionnaire contre la république des droits de l’homme ou un soulèvement populaire contre le totalitarisme d’Etat naissant ? Il est toujours difficile de se faire une idée précise surtout si l’on maîtrise peu ou mal les événements. En fait, plusieurs chouanneries ont existé en France, la plus connue et la plus conséquente étant celle de Bretagne.
Essayer de comprendre ce mouvement, c’est avant tout connaître l’histoire de cette province et ses caractéristiques sous l’Ancien Régime et entre 1789-1793, année du soulèvement.
Outre une évidente unité géographique, la Bretagne a connu une histoire cohérente et unitaire. C’est ainsi que sous l’impulsion du premier roi breton, Nominoë ( ?-851), s’est constitué un royaume indépendant de l’empire carolingien, et composé de 5 départements actuels : le Finistère, le Morbihan, les Côtes d’Armor, l’Ille-et-Vilaine et la Loire Atlantique. Cette indépendance, quoique relative à partir de l’Union de 1532, restera réelle jusqu’en 1789. Histoire commune et ancienne donc, qui a permis aux différents pays bretons de créer entre eux des liens indissolubles et une certaine identité qui se traduit, entre autres, par un nationalisme réel. La monarchie capétienne a essayé maintes fois d’intervenir dans les affaires intérieures du duché : en vain. Avec la Révolution, il allait en être autrement.
Dans un premier temps, les Bretons vont avoir un comportement similaire face aux événements, homogénéité d’ailleurs qui n’est pas propre à cette province mais commune à un grand nombre de régions et de villes à travers le royaume. Tout d’abord, la Bretagne est globalement favorable aux réformes. Puis, à la suite des mesures retenues par l’administration et les nouveaux détenteurs du pouvoir, succède l’hostilité. Dans un premier temps, c’est la colère face aux abus criants. Mais, sans aucun doute, la situation bascule le jour où l’Etat s’attaque à l’identité bretonne et remet en question une liberté première : celle de croire en Dieu.
Parallèlement, il prend tout un ensemble de mesuresvis-à-vis de la culture bretonne, de sa langue et de ses défenseurs : vexations, exils, emprisonnements, exécutions et même assassinats. Il fallait exporter la Révolution : à cette fin, la France déclare, le 20 avril 1792, la guerre au Roi de Hongrie et de Bohême, puis à une bonne partie de l’Europe. C’est un véritable désastre. Non seulement les armées révolutionnaires sont vaincues mais le territoire national est envahi. On exige alors des Français un effort considérable dans le cadre d’une levée de 300.000 hommes, les agents municipaux étant chargés de l’exécution de la loi. C’est un tollé en raison des abus criants commis dans la sélection des hommes et des moyens retenus.
La guerre civile devient alors inévitable. Elle éclate au début du mois de mars 1793 pour connaître ensuite une relative accalmie puis s’achève en juillet 96 : c’est la naissance de la Chouannerie. Contrairement à la Vendée, certains hommes, comme le marquis de la Rouërie, ont commencé à organiser cette insurrection pour défendre les libertés bretonnes et dénoncer la remise en question unilatérale du contrat d’Union de 1532. Pour ce faire, il crée l’Association bretonne et les structures adéquates. Une trahison et une forte fièvre ont raison de l’homme qui décède le 30 janvier 1793.
Cette insurrection est certes spontanée, paysanne et massive mais bon nombre de paroisses font défaut. De plus, l’armée républicaine contrôle les villes et quadrille la province. Il s’ensuit un certain nombre d’échecs militaires pour les chouans. La Virée de Galerne aurait pu permettre d’établir la liaison avec la Vendée Militaire mais les campagnes ne bougent pas ou peu, venant de subir de plein fouet le choc de la répression bleue.
Le comte de Puisaye (1755-1827), député du Perche et girondin notoire, essaie de structurer le mouvement et à cette fin crée, le 12 juillet 1794, un conseil général qui débouche tout naturellement sur deux manifestes, le 26 juillet et le 20 août, véritables déclarations de guerre. Mais la Convention thermidorienne réagit immédiatement et, à la suite de la chute de Robespierre, sanctionne les auteurs du plan de dépopulation de la Vendée, qu’elle avait elle-même voté, et prend des mesures locales d’apaisement. Puisaye, en septembre 1794, va alors en Angleterre chercher l’aide indispensable, tandis que la Bretagne négocie la paix qui débouche le 20 avril 1795 sur le traité de la Mabilais. Ce pacte aussitôt désavoué ne sera signé que par 21 Bretons sur les 121 négociateurs présents. Cet échec est d’ailleurs sanctionné par la mort d’un des grands chefs chouans signataires, Boishardy (17 juin 1795) et le désastre de Quiberon (27 juin – 21 juillet) dû à la mésentente entre les émigrés.
Les Bretons, désespérés et ne croyant plus à la paix, surtout lorsqu’ils apprennent le massacre des prisonniers auxquels on avait promis la vie sauve après leur reddition, reprennent le combat. Mais les défaites se succèdent de nouveau et un à un les chefs sont acculés à signer des paix séparées. La misère est telle qu’elle dégénère en famine. Toutes sortes de nouveaux malfaiteurs parcourent le pays : les laboureurs affamés et ex-soldats se livrent au vol et deviennent de véritables brigands, chauffeurs de pieds, etc. C’est le problème classique de la reconversion des militaires après une longue campagne. La Chouannerie ne renaîtra qu’en octobre 1799 – février 1800 mais cette fois-ci, elle se situe dans un contexte idéal pour un éventuel succès : la guerre à l’extérieur fait rage, les effectifs des soldats républicains présents sur place sont peu importants et le gouvernement multiplie les maladresses avec la mise en place d’une nouvelle conscription, le 28 juin, et la fameuse loi sur les otages le 12 juillet. Qui plus est, le pape Pie VI, prisonnier des Français, meurt en captivité. Pour la première et dernière fois, les différentes chouanneries de l’Ouest se concertent tant sur le jour de l’attaque – le 15 octobre – que sur ses finalités.
La guerre d’embuscade fait place à des attaques de front et en masse des villes et des cantonnements : Fougères, Nantes, Redon… tombent pour quelques heures ou quelques jours selon les cas entre les mains des insurgés épuisés. Mais les Vendéens ne suivent plus ou mal et soutiennent peu les Bretons. De plus, Bonaparte, le 9 novembre 1799, s’empare du pouvoir. Bretons, Mainiots, Vendéens, Normands… convaincus que la restauration de la monarchie est immédiate, suspendent alors leurs actions. «
Vous pouvez également pousser l’étude via divers supports :
NOUVEAU DVD de Reynald Secher « CHOUANNERIE(S) Un récit historique… La plus vivante des mémoires… La plus complète des découvertes. Qu’est-ce que la Chouannerie ou plus exactement les Chouanneries tellement elles sont variées et nombreuses ces Guerres de l’Ouest qui enflamment la Bretagne, la Normandie, le Maine, l’Anjou ? Qui sont ces Chouans issus du peuple ? Qui sont ces chefs : Jean Chouan, les marquis de La Rouërie et de Frotté, Georges Cadoudal, Saint-Paul et combien d’autres qui ont fait cette histoire de la Contre Révolution au nom de la liberté, cette histoire refusée ou méconnue par tant d’historiens ?