Quand les PME taillent le bilan sarkozy…
Dans le Journal des Entreprises du 6 Janvier 2012, jour de la Sainte Jeanne d’Arc, un sondage fort édifiant montre que 53 % des dirigeants et cadres interrogés jugent le bilan du quinquennat sarkozyste négatif ou très négatif. Mieux, plus de la moitié des sondés pensent que l’omni-président français n’a pas été proche des préoccupations des entreprises. Et les grandes « réformes » en prennent également pour leur grade : 73 % d’avis négatif sur la baisse de la TVA dans la restauration, 77 % (plus de 3 sondés sur 4 !) d’avis négatifs sur le bouclier fiscal, 54 % d’avis négatifs sur le Grand Emprunt, etc…
En clair, si le bilan économique global du quinquennat prête évidemment à discussion, le bilan industriel semble réellement négatif pour les PME en tout cas. Et la TVA « sociale » n’y changera évidemment rien, vu que l’Etat, en retirant des taxes aux PME, espèrent que celles-ci reverseront l’équivalent aux salariés qui eux-mêmes renverront l’ascenseur à l’Etat par le biais d’une hausse de la TVA… On ne sait s’il faut en rire ou en pleurer !
Mais, ce qui semble troublant au premier abord, c’est que malgré sa lamentable prestation entre 2007 et 2012, Sarkozy resterait encore le plus apte pour la sortie de crise pour 44 % des sondés, contre 11 % pour Hollande, 9% pour Bayrou, et 29 % sans avis clair sur la question. Paradoxal pour le républicain, logique pour le royaliste.
Paradoxal au premier abord, car le flagrant désaveu de la politique sarkozyste ne se répercute pas dans les choix électoraux des patrons : Sarkozy reste le candidat le plus pertinent pour les PME, notamment par son légitime combat contre la culture de la réduction du temps de travail, ces 35 heures que la moitié des patrons voudraient voir disparaître pour de bon.
Logique pour le royaliste, parce qu’il est évident que le choix électoral des PME n’est nullement heureux : Sarkozy est le candidat du « moins pire », une sorte d’huluberlu que l’on aime guère mais qui semble toujours plus pertinent que les autres pantins décérébrés. D’où les 29 % sans avis ! Entre un Flanby farce, le charisme conchyliculte de Bayrou, le flou artistique frontiste et les inepties écologistes et communistes, le choix sarkozyste est celui du dépité, du résigné.
Cette résignation pour le vote sarkozyste n’existe qu’à cause du silence royaliste ! Expliquons aux PME la nécessaire formation de véritables corporations, de l’indépendance nationale garantie par la communauté de métiers, arrêtons cette surcharge financière énorme de l’Etat sur les PME (65 % de Taxes, dont 40 % sur le travail) !
On pourra d’ailleurs lire à propos l’étude de l’URBVM sur le sujet des corporations de métiers ici : https://www.urbvm.fr/?page_id=2055 ou la télécharger directement ici.