Saint Bieuzy
Bieuzy est la graphie française et cléricale d’un nom que les clercs bretonnants prononcent Bic’hwi (c’ est à dire écrit Bihui en vannetais). On l’ a généralement identifié avec le Saint-Bihy patron d’ une paroisse près de Quintin, titulaire d’ une chapelle en Plélo et d’ une autre en St-Nicolas-du-Pelem où son nom a été catholicisé en Eusèbe (Capella sancti Eusebii), bien que le nom de Bihi puisse s’ expliquer autrement que par Bic’hwi (il peut provenir de *Bekkios, dérivé de *bekkos “ petit). Sous le nom français de Bieuzy il est l’ éponyme de la paroisse de Bieuzy (-Castennec) et le patron de l’ église tréviale de Bieuzy-Lanvaux (en Pluvigner). On lui connait une chapelle en Ploemeur et une autre en Nostang.
La graphie Bilci
L’ étude du nom de Bieuzy-Bic’hwi a dû tenir compte de la charte 391 de Redon où la paroisse de Bieuzy sur le Blavet est appelée Parrochia sancti Bilci, Uilla sancti Bilci. L’ identification est indubitable et la graphie répétée plusieurs fois. Or ce nom est rigoureusement incompatible tant avec Bieuzy qu’ avec Bic’hwi : Bilci est un génitif et implique un nominatif Bilcus. Un -c- britto-latin ne peut correspondre avec un -z- du 13ème siècle (1288 : Beuzi). Il est donc certain que Bilcus est une forme cacographique adoptée par le copiste de la charte. On peut en retenir les deux premières lettres, Bi-, que le -c-, particulièrement nettement graphié, devait avoir un correspondant dans le nom original mal lu, et que le -l- doit correspondre avec la hampe d’ une lettre de l’ original. Ceci renforce la légitimité d’ une graphie comportant un -ch-.