Exécutif, échecs et débâcles
Essayer de définir un axe de conduite de l’actuel gouvernement s’avère rapidement plus complexe qu’il n’y paraît. Voguant entre dureté et laxisme, souplesse et rigidité, le couple Ayrault-Hollande brille par son affligeante nullité et sa constance dans l’échec.
Echec économique tout d’abord : bien loin d’avoir inverser la courbe du chômage – piètre indicateur d’ailleurs -, les pertes d’emplois et les destructions d’entreprises continuent malheureusement d’animer le quotidien décidément moribond des français. GAD, Doux, Alcatel, la Bretagne paraît en première ligne de cette déliquescence économique et le gouvernement, même en « se mettant à son chevet », ne comprend pas que la simple injection monétaire ne sauvera nullement le bateau France, celui-ci ayant besoin d’une réforme institutionnelle, d’une réelle cohérence
corporative.
Echec social ensuite : de tous bords, les invectives et les divisions fleurissent. Les français s’entredéchirent sur tous les sujets, les repères naturels ayant été détruits par l’idéologie à l’oeuvre sous ce gouvernement. Mariage, Euthanasie, Drogues, bien des sujets sociaux aujourd’hui survolés mériteraient davantage de courage politique et une sagesse qui, décidément, fait bien défaut à l’actuelle tête de l’exécutif.
Echec législatif enfin : outre l’actuelle gabegie judiciaire – le laxisme le plus éhonté y ayant depuis longtemps remplacé l’intransigeance – ce sont les récurrents aller-retours politiques autour de sujets essentiels qui mettent aujourd’hui en péril la crédibilité même de la Justice française. L’affaire Léonarda, exemple parmi tant d’autres, a été l’occasion pour l’hypoprésident de remettre insidieusement en cause les textes de Loi sur le Droit d’Asile. Les conséquences peuvent en être terribles : les flux migratoires, déjà dangereusement incontrolés en France, peuvent demain prendre la forme terrifiante du raz-de-marée que décrivait Jean Raspail dans son ouvrage célèbre, le Camp des Saints.
De ces trois échecs principaux découlent d’innombrables conséquences, toutes plus dramatiques les unes que les autres. Et les français, bien étourdis par tant de nullité, ne peuvent que se poser cette amère question : l’actuelle débâche française est elle due à un opportunisme gouvernementale bien impertinent, à la nullité de l’hypoprésident ou à l’intrinsèque impertinence du régime républicain ?