Voici la carte des portiques écotaxe en Bretagne
La Bretagne historique compte quinze portiques de l’écotaxe, dont seuls neuf sont encore intacts. Parmi eux, un a été démonté par les services de l’Etat après que des affrontements très durs ont eu lieu devant lui : c’est celui de Pont de Buis. Quatre ont été complètement détruits, à Guiclan, Melgven, Saint-Allouestre et Lanrodec. Un a vu ses capteurs mis hors-service à Montauban.
Nous en publions la carte, plus complète que celle qui est parue ailleurs puisqu’elle englobe la Bretagne historique, y compris la Loire-Atlantique, grande oubliée de l’histoire puisqu’elle ne bénéficie pas de la décote de 50% que le gouvernement réservait à la région administrative ; les camions traversant le pays Nantais paieront donc la taxe plein pot (d’échappement) si elle est mise en place. L’une des pistes du gouvernement pour ne surtout pas abandonner l’écotaxe et ne pas payer 800 millions d’euros de dédit – une somme négociée dans des conditions quelque peu opaques en 2010, sous Sarkozy et Borloo – est d’ailleurs d’accentuer la décote dont bénéficierait la Bretagne…administrative, ce qui veut dire que l’effet de seuil sera d’autant plus important pour les transporteurs de Loire-Atlantique.
La densité des portiques est assez exceptionnelle, surtout en Ille-et-Vilaine où il y a six portiques. Il existe d’autres départements français où les portiques sont nombreux, comme en Gironde où il y a aussi six portiques ; d’autres, comme le Maine-et-Loire, n’ont qu’un seul portique, qui est installé sur la rocade de Cholet (RN249), l’axe Nantes – Cholet faisant partie du réseau taxable. Il y a deux explications à ce nombre de portiques en Bretagne : la décote appliquée aux quatre départements de la région administrative (à l’origine de 40%, maintenant de 50%, l’Aquitaine et la région Midi-Pyrenées bénéficiant de 30%) et l’existence de routes exemptées du dispositif comme l’A11 et A811 en Loire-Atlantique, la RN164 et l’axe Saint-Brieuc – Pontivy en Centre-Bretagne, le réseau secondaire, etc.