[A la découverte de Maurras] Jeunesse de Charles Maurras
Profitons des vacances d’Eté pour (re)découvrir la vie de Charles Maurras, le penseur royaliste du XX°Siècle. Chaque Jeudi, nous publierons donc une des quatre parties de sa biographie, laissant au lecteur le temps et le loisir de la recherche et de l’approfondissement…
Charles-Marie-Photius Maurras naquit le 20 avril 1868 à Martigues, dans cette Provence qui allait bercer ses jours et ses nuits, ses rêves et ses poèmes. Issu d’une vieille famille provençale, Charles Maurras dut dès sa prime enfance faire face à un grave problème d’audition qu’il conserva toute sa vie, terminant cette dernière proche de la totale surdité. Ayant perdu son père en 1876, il fit ses études au collège catholique d’Aix en Provence, découvrant jour après jour la beauté de cette belle région provençale que dépeignait avec talent les sept poètes du Félibrige, Mistral et Roumanille en tête.
Ayant obtenu son baccalauréat en 1885 [On pourra d’ailleurs découvrir une partie de sa copie ici], il se rendit à Paris dans le but de se lancer dans la brillante carrière littéraire qui semblait se dessiner pendant ses quelques années scolaires. Cette même année, tout juste âgé de 17 ans, il publia donc son premier article dans les Annales de la philosophie chrétienne. Et ces années parisiennes, si elles furent sans nul doute scolaires et assidues, n’en furent pas moins l’occasion pour le jeune Maurras de découvrir la richesse intellectuelle française, notamment par son amitié avec le grand écrivain Anatole France (ce qui renforça indubitablement son agnosticisme) et par la découverte de la pensée positiviste initiée par Auguste Comte et Hippolyte Taine.
Mais l’éloignement de sa terre natale n’ébranla pas son amour immodéré pour la Provence, loin de là. Ces années parisiennes furent également pour Maurras l’occasion de côtoyer des grands noms de la Provence, et il se lia d’amitié avec celui qui lui donnera ses bases en Politique Internationale et en Régionalisme, Frédéric Amouretti. Avec son aide, Charles Maurras rédigera même l’un des plus grands actes du Félibrige, la fameuse Déclaration des jeunes félibres du 22 février 1892, tout juste âgé de 23 ans.