[Doue ha mem Bro] D’un « gouvernement de combat » vers un « gouvernement de clarté »…
Si la France était déjà la risée à l’internationale avec son « gouvernement de combat » au risible courage, sa rapide déchéance et décomposition aura fini de réduire la crédibilité gouvernementale à néant. Inexistant, l’esprit gouvernemental n’avait même pas d’assises présidentielles : censé être le roc de légitimité sur lequel s’appuie les ministres pour gouverner, l’actuel chef de l’Etat ne soulève que colère, déception et moqueries sur son passage. Grotesque dans son costume trop grand, Hollande ne pouvait maintenir ce « gouvernement » uni autour d’objectifs communs : ce n’était qu’une question de temps pour que les rats abandonnent le navire et ne souhaitent, à grands coups de sabres médiatiques, s’échapper du Titanic socialiste.
Montebourg et Hamon auront donc ouvert la marche officielle des protestations, et la sanction-démission n’aura servi qu’à limiter la casse. Le « Gouvernement de combat » n’a pas résisté aux petites intempéries de la crise, des scandales, des grèves (intermittents et SNCF notamment), à l’impotence de son chef et aux coups bas médiatiques. Frêle car républicain, car basé sur l’inconsistance politique, sur le court-termisme, le copinage et la volatilité de l’opinion publique, il n’aura fait que confirmer la gabegie au plus haut sommet de l’Etat. Mais « Monsieur Petite Formule » a de nouveau frappé : au « Gouvernement de combat » succède le « Gouvernement de la clarté« , qui pourrait également s’apparenter au « Gouvernement des jusqu’au-boutistes« . Fidèles entre les fidèles seront sélectionnés, l’idée de rassemblement ne compte plus : le Bouboule de Tulle ne sera pas le Président des français, de toutes les sensibilités, et n’acceptera plus aucune dissidence, si salvatrice qu’elle puisse être.
C’est toute l’absurdité de la république qui paraît au grand jour : incapable de fournir un véritable roc gouvernemental, de fournir une stabilité à la première magistrature de notre pays, elle ne fait que consacrer l’esbroufe et l’illusion comme paradigme politique. Pour restaurer l’Etat, une unité gouvernementale, il faut un solide roc pour l’appuyer, une stabilité dynastique capable de tenir dans les tempêtes : pour restaurer la France, il faut un Roi.