2 Janvier 1635 : Richelieu crée l’Académie Française
La république s’est toujours évertuée à démolir la Monarchie d’Ancien Régime, usant et abusant de manipulations historiques plus odieuses les unes que les autres pour s’arroger toutes les gloires et les médailles. Ainsi, peu de français savent que l’Académie Française, reconnue pour sa compétence et son savoir, a été crée par la Monarchie, et plus précisément par le Cardinal Richelieu le 2 Janvier 1635.
Institution française créée pour normaliser et perfectionner la langue française, l’Académie Française est la concrétisation des nombreux efforts français pour s’affranchir du latin dans tous les documents officiels, ceci dans le but de créer une langue française officielle pour simplifier toutes les administrations. Cette volonté a notamment été clairement énoncée dans l’Ordonnance de Villers-Cotterets, texte législatif édicté par le Roi François I° entre le 10 et le 25 Août 1539.
La mission première de l’Académie Française a été de fixer la langue française, la rendre compréhensible et claire pour tout le monde et, en premier lieu, aux français. Car n’oublions pas que le français était loin d’être aussi répandu qu’aujourd’hui : la plupart des régions usait de leur langue régionale (notamment de la langue d’Oïl et l’occitan) sans parler un traitre mot de français. Afin d’unifier administrativement le Royaume, il était donc important qu’il y ait une langue commune (et non pas unique) pour les actes et arrêts rendus : » Afin que les arrêts soient clairs et compréhensibles, et afin qu’il n’y ait pas de raison de douter sur le sens de ces arrêts, nous voulons et ordonnons qu’ils soient faits et écrits si clairement qu’il ne puisse y avoir aucune ambiguïté ou incertitude » (Article 110)
Cette Ordonnance, et la mise en avant de la langue maternelle française, n’avait pas pour but d’écraser les langues régionales ni de les interdire mais de remplacer à long terme le latin hérité par une langue véritablement française, où les arrêts et actes ne seront soumis à aucune manipulation linguistique qui risquerait de lui faire perdre son sens original. Le Latin étant de moins en moins compris de la masse populaire, les textes de lois et autres décrets devenaient méconnus et c’est tout l’édifice juridique et législatif qui risquait de s’écrouler.
Devant ce risque pour la France, les Rois avaient donc décidé d’émettre les textes, décrets et Ordonnances en français, retranscrits en langue régionale par la suite, tout comme les registres de baptême, etc…. Cette volonté de préserver la langue régionale se retrouve dans les précédentes ordonnances royales, notamment celles de Moulins en 1490 ( elle oblige à ce que la langue maternelle, et non le latin, soient utilisées lors des interrogatoires et dans les procès-verbaux) et celle de 1510 sous Louis XII : cette ordonnance impose que la langue juridique pour tous les actes de justice soit celle du peuple, et non le latin.
On pourra d’ailleurs noter que la longévité de l’Académie Française a failli être mise à mal par les républicains eux-mêmes car par un décret du 8 Août 1793, la Convention Nationale avait décidé de supprimer toutes les académies royales, l’Académie Française y compris. Et l’on aura plaisir à noter également que le retour de l’Académie Française se fera réellement en 1816, par le Roi Louis XVIII….
Bien sûr, les adeptes de la bienpensance et de la médisance historique trouveront toujours prétexte à cracher leur venin : il n’empêche qu’aujourd’hui, l’Académie Française, par sa longévité et son excellence, démontre l’absurdité des critiques républicaines sur la Monarchie. Loin d’être un régime tyrannique, la Royauté française s’est toujours préoccupée de l’intérêt du Peuple et de la France, à l’extrême opposé du jacobinisme républicain qui s’est toujours construit sur l’écrasement du « pays réel ».
Juste un petit rajout à cette excellant article : Les membres de l’académie avaient deux obligations :
respecter le nombre de 40 et « travailler avec tout le soin et toute la diligence possible à donner des règles certaines à notre langue et à la rendre pure, éloquente et capable de traiter les arts et les sciences ».
Rappelons que celle ci a été dissoute en 1793 à la suite de la demande de l’académicien Chamfort : « point d’intermédiaire entre les talents et la Nation ». Diminuée ensuite sous le consulat elle retrouve ses statuts en 1816.