Copé maurrassien ! (pour SOS Racisme…)
S’il fallait une preuve de ce que, soixante après sa mort, Maurras soit devenu, pour les perroquets ou les acteurs intéressés de la bien-pensance, le nom commun de l’obscurantisme politique, le communiqué de SOS Racisme à la suite de l’élection du président de l’UMP, nous en fournirait une nouvelle illustration.
Ayant chaussé les godillots du politiquement correct, feignant de croire, pour se donner des frissons justifiant son existence, que Copé serait l’horrible réincarnation de la Bête immonde prête à s’abattre sur les quartiers pour y imposer la consommation de pains au chocolat, l’officine fondée par Mitterrand et dont le premier président fut l’actuel premier secrétaire du parti socialiste — Que le monde de la diversitude est petit ! — a ainsi mâlement déclaré « que l’un des principaux partis politiques de notre pays, qui hier encore pouvait se réclamer malgré les accrocs répétés du gouvernement précédent, d’une ligne républicaine, a basculé dans le marasme idéologique, laissant le maurrassisme [sic] prendre bel et bien sa victoire [resic] sur ce qu’il restait du Gaullisme historique. »
Nous passerons sur la langue incertaine dans laquelle est écrit ce morceau de bravoure. Que le maurrassisme ait pris sa revanche (et non sa victoire) sur le gaullisme serait plus juste, …du point de vue du moins de l’expression française, car, pour ce qui est de l’influence intellectuelle, même les moins savants (mais non les plus ignorants) savent celle que Maurras, aux côtés de Péguy et de Barrès, a exercée sur De Gaulle. Mais passons.