Comment la Bretagne s’attaque aux pics de consommation
Le dispositif qui vise à demander aux habitants de réduire leur consommation touche 45.000 abonnés. Ecowatt veut augmenter le nombre d’entreprises abonnées.
La Bretagne est confrontée à un problème d’approvisionnement électrique depuis des années. Seulement 8 % de sa consommation sont produites localement, elle risque donc tous les hivers le black-out. RTE lance le 22 novembre sa nouvelle campagne Ecowatt et se donne pour objectif de toucher les entreprises. Elles seront approchées via la CCI de Bretagne. « Ecowatt existe depuis 2008 et invite les habitants à une démarche citoyenne et volontaire pour modérer l’utilisation de l’électricité aux heures de pointe », précisent les responsables de RTE dans l’Ouest. Au cours du dernier hiver 2011-2012, 45.000 particuliers, entreprises et collectivités, se sont abonnés aux alertes émises par RTE via Internet et sur SMS. Un nombre qui a doublé par rapport à l’année précédente, mais qui reste faible comparé aux 3 millions d’habitants de la région. Par grand froid, des messages sont envoyés aux abonnés pour les inviter à suspendre l’utilisation des équipements. Jusqu’à 2 à 3 % d’électricité ont été économisés l’an dernier, soit l’équivalent de la consommation cumulée des villes de Quimper, Vannes et Saint-Malo.
Sans Ecowatt, la Bretagne aurait sans doute dû supporter des délestages, notamment le 9 février 2012, journée du pic historique de consommation (18.000 MW). RTE espère dépasser cet hiver les 50.000 abonnés.
Cette opération est complétée par Track O’Watts initiée par la région Bretagne, l’Ademe et l’Etat, qui incitent les familles bretonnes à changer leurs comportements. 70 ménages ont expérimenté le dispositif. Il passe par le paramétrage des écrans d’ordinateur, la réduction des températures de lavage. La baisse moyenne d’utilisation d’électricité est de 16 % par famille.