[Critique Littéraire] Qu’allons nous faire de grand-mère ?
Cette nouvelle magistrale, véritable drame en 4 actes, décrit minutieusement, étape par étape, le mécanisme implacable de l’euthanasie. On en ressort terrifié, tant il est vrai que personne n’est à l’abri de cette menace. Bernard Leconte, qui manie la langue française à la perfection, a réussi un chef d’œuvre d’humour et de cruauté, pour nous faire comprendre que chacun d’entre nous peut tomber dans le piège, soit comme victime, soit comme bourreau.
Présentation du livre :
Rosette, qui en fait s’appelle Françoise comme tout le monde, adore son jardin. Chaque jour, elle passe des heures précieuses à s’occuper de ses cyclamens avec tendresse. La botanique lui donne même prétexte à flirter timidement avec Despature, le vieil instituteur qui vit derrière l’Église. Mais tout va basculer à cause d’une sombre histoire de niveau de Whisky et d’une marche loupée…
Entre mesures de précaution à la mode et petits arrangements avec les consciences, voici l’histoire très contemporaine d’une mamie adorable que l’on va visiter depuis quinze ans et dont on ne sait plus vraiment quoi faire dès lors qu’elle tombe dans l’escalier. Un roman drôle et sans larmoiement mais qui nous laisse songeur, car nous en sommes tous là : sur fond d’épidémie d’Alzheimer, « qu’allons-nous faire de nos grand-mères ? »