Les profiteurs de la République
François Hollande avait promis de remettre de l’ordre dans l’appareil de l’ Etat. Pourtant, 9 mois après son élection, les vieilles pratiques perdurent et les profiteurs de la République continuent à prospérer.
Les profiteurs de la République sont légions. Jean-Baptiste de Froment, conseiller sondages de Nicolas Sarkozy, avait été nommé maître des requêtes au Conseil d’Etat quelques jours avant l’élection de Hollande.
Camille Pascal, plume de Nicolas Sarkozy, était quant à lui nommé quelques jours plus tard conseiller d’Etat. Le Conseil d’Etat est l’une des grandes planques de la République permettant de recaser les amis du pouvoir.
François Mitterrand avait nommé Paule Dayan, fille de son ami Georges, au Conseil d’Etat. Mais la liste des nominations polémiques au Conseil d’Etat est longue: Erik Orsenna, Régis Debray, Michel Barnier, Christine Albanel, Jean-Jacques de Peretti, Arno Klarsfeld, Hugues Gall, les journalistes Philippe Boucher et Guy Thomas… Tous ont ainsi pu bénéficier des largesses de la République.
Christine Lagarde avait fait nommer son ex-conseillère parlementaire ( disposant d’un simple diplôme d’infirmière) au poste de contrôleur général économique et financier. Le même poste où avait été replacé par la suite l’ex-chef de cabinet de Laurent Wauquiez par l’ancien ministre lui-même.
Jean-Louis Borloo et Brice Hortefeux ont recasé leurs amis à l’inspection générale de l’Administration du développement durable, et Manuel Valls a promu des préfets.
Les planques les plus connues des profiteurs de la République restent le Conseil économique, social et environnemental, ainsi que les postes d’ambassadeur à l’OCDE ou l’Unesco.
Les planques sont parfois cocasses: Gilles de Robien bénéficie désormais du titre d’ambassadeur “chargé de promouvoir la cohésion sociale”, et Louis de Broissia est ambassadeur “pour l’audiovisuel extérieur”. Ces deux planqués peuvent ainsi voyager partout dans le monde aux frais de la République.