Société

Mgr Centène sur les « Spectacles sur la personne du Christ »

Bel entretien de notre évêque du Morbihan sur les Spectacles impliquant la personne du Christ, en forme d’explications sur son soutien aux marches contre le déversement scatologique de Castellucci, « Sur le concept du visage du Fils de Dieu ».

« Depuis quelques temps, un certain nombre de représentations artistiques utilisent des symboles religieux avec des intentions ou dans des contextes qui heurtent la sensibilité des croyants. Citons l’exposition en Avignon d’une photo d’un crucifix plongé dans un flacon d’urine ou le spectacle de Rodrigo Garcia « Golgota Picnic » programmé à Toulouse et à Paris, dans lequel le Christ en croix, la plaie du côté bourrée de billets de banque, est traité de « fou » de « chien de pyromane », de « messie du sida » et de « putain de diable ». Dans son spectacle « Sur le concept du visage du Fils de Dieu », Roméo Castellucci met en scène un vieillard incontinent et son fils, qui, par trois fois, le nettoie et change ses couches souillées. Cette déchéance est vécue sous le regard d’un immense portrait du Christ que des enfants bombardent de grenades, avant que ne soit versé sur lui un liquide évoquant les excréments dont s’est vidé le vieillard tandis qu’une odeur pestilentielle non moins évocatrice se répand dans la salle. Derrière la toile, des formes s’agitent jusqu’à la déchirer et la détruire. Une phrase inspirée du psaume 22 apparaît alors en lettres lumineuses : « you are my shepherd » (Tu es mon berger) pour devenir ensuite « you are not my shepherd » (Tu n’es pas mon berger). Et les médias de s’indigner non de la blessure infligée aux croyants mais du fait que certains d’entre eux disent publiquement leurs souffrances et leur incompréhension. En réponse à une lettre du président de l’Institut Civitas, adressée aux évêques de France, j’ai dit mon soutien et mes encouragements à ceux qui savent réagir « avec charité et fermeté » sans user « de violence aussi bien verbale que physique »

En apportant votre soutien à l’Institut Civitas, à l’origine des manifestations, ne craignez-vous pas d’amalgames avec des courants que l’on qualifie d’extrémistes ou de fondamentalistes.

Pas plus que je n’ai craint d’autres types d’amalgames lorsque je me suis indigné du sort réservé aux Roms pendant l’été 2010. Si on s’interdit de penser parce que d’autres pensent un jour la même chose, que reste-t-il de la liberté de penser ? Ce qui compte, c’est ce qui est dit et pas qui le dit, c’est la véracité du propos plus que la qualité de celui qui le tient.

Traiter de fondamentalistes ou d’extrémistes tous ceux qui sont blessés par ces créations artistiques et qui le disent relève d’un raccourci journalistique plus que de la vérité. »

 http://blog.lefigaro.fr/theatre/Avignon%202011%20Sur%20le%20concept%20du%20visage%20du%20fils%20de%20Dieu%20Romeo%20Castellucci%20Christophe%20Raynaud%20De%20Lage%201.jpg

 

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