Politique

L’attente monarchique au XXI°siècle

http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/01/1788571229.2.jpgNous reproduisons ici une partie de l’entretien de l’humoriste breton Jean Yves Lafesse à l’Agence Bretagne Presse :

« Tu n’as jamais eu des frontières aussi dingo qu’aujourd’hui. […] Ce n’est pas notre histoire. On a faussé notre histoire. Il faut retrouver le sens de l’Histoire et pour moi ça passe effectivement par l’indépendance de toutes ces régions, qu’on appellera pays comme on veut après, on trouvera un mot breton après. Parce que les gens veulent vivre au pays, parce que quand tu vis au pays tu es dix fois plus heureux. N’importe où, partout. Une fois que tu connais ton pays, après tu peux voyager, tu peux quitter ton pays, tu peux décider d’aller vivre ailleurs, tu fais comme tu veux mais au moins t’es libre. Mais pour être libre il faut pouvoir faire ça et pour pouvoir faire ça, il faut tout réorganiser. Il ne faut pas avoir peur de le faire, c’est surtout ça. Ne pas avoir peur de le faire, c’est le problème aujourd’hui. C’est toujours cette peur entretenue par ceux qui ne veulent pas de notre liberté. On a fait disparaître des états d’esprit, on fait disparaître les esprits. Quand tu penses qu’utopiste est devenu une insulte… quand même… L’indépendance, ça ne veut pas dire qu’on va rejeter nos cousins normands, nos cousins d’ailleurs au contraire […] mais ça va nous donner plus de consistance parce qu’on aura plus de culture, parce qu’on sera plus proches les uns des autres, ce qu’ils essayent de casser par tous les moyens en ce moment, parce qu’on aurait des intérêt communs fondamentaux, sociaux, culturels, économiques : on aurait tout ça à faire ensemble. Malheureusement il y a des gens qui n’ont pas intérêt à ce que ça se fasse et qui vont nous dire qu’on est en train de revenir en arrière. Mais parce que là, on n’est pas en train de revenir en arrière ? […] Je ne conçois pas la politique comme elle est conçue aujourd’hui. Je pense que chacun de nous devrait avoir une conscience politique beaucoup plus développée et qu’il faudrait la réintroduire dans la pratique du quotidien. Parler de tout et que tout le monde comprenne bien quels sont les intérêts de tout. Et donc que ça ne s’incarne pas forcément par un mec, deux mecs, trois mecs mais tout le monde, que tout le monde aie ses convictions politiques. La république c’est la chose publique et aujourd’hui, elle n’est plus publique, elle n’est plus associative, c’est tout ça qu’il faut redéfinir. Un combat d’arrière garde ? On nous fait peur pour mieux nous asservir, et nous faire fermer notre gueule, c’est de la propagande. Tout le monde doit se réapproprier la chose publique. »
S’il est surprenant d’entendre l’humoriste parler aussi clairement de politique, d’engagement dans la cité et pour sa région, on pourra notamment noter ces deux attentes politiques très intéressantes :
Une indépendance régionale : Si on peut au premier abord regretter cette volonté indépendantiste, il faut noter que l’autonomie des régions est une pensée politique très peu connue. Et surtout, les propos de Mr Lafesse sont d’une profondeur à couper le souffle : «  ce qu’ils essayent de casser par tous les moyens en ce moment, parce qu’on aurait des intérêt communs fondamentaux, sociaux, culturels, économiques : on aurait tout ça à faire ensemble. » On voit, au travers de ce commentaire, l’attente des français : retrouver les liens culturels, sociaux, économiques des communautés locales ; en bref : une véritable décentralisation autour des corps intermédiaires.
Une politique proche des gens : intéressant, dans la bouche d’un républicain pur beurre. Parce que la république a délaissé la res publica (chose publique) pour laisser sa place à une « oligarchie d’incompétents » (cf. Livre de Sophie Coignard), en consacrant le jacobinisme le plus ardent sur l’autel de la raison et du Bien Commun, elle a privé les français de toute politique au niveau local, leur laissant juste une occasion quinquennale de choisir entre la peste ou le cholera. Les français le savent. Ils voudraient revenir à une vraie politique locale, ces « républiques » chers aux royalistes maurrassiens !
En clair, cette interview de l’humoriste montre clairement les attentes d’un grand nombre de français : un système politique qui rende au peuple sa politique locale, la préservation de sa culture et de ses libertés, la protection même de son identité régionale. A nous royalistes, de montrer à ces français que la Monarchie seule pourrait leur apporter ça : fondée sur le principe de subsidiarité, elle rend les libertés aux peuples en leur apportant la protection nationale, unis autour du Roi.

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