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Petit comparatif démocratique

Petit comparatif qui peut être à la base d’un débat intéressant sur notre régime dit « démocratique », et à la réelle représentation du peuple.(Via Le Salon Beige)

Rappel de ce qu’est le Parlementarisme, tiré des Aphorismes de Politique Sociale de René de la Tour du Pin :

Le Parlementarisme est une conception politique basée sur le démembrement de la souveraineté en pouvoir législatif et en pouvoir exécutif, les organes de celui-ci étant, de plus, placés sous le contrôle de celui-là, quoique relevant nominalement d’une autorité distincte. C’est la confusion organisée en vue de l’irresponsabilité générale, bien qu’on y parle toujours de responsabilité ministérielle, et l’instabilité de la politique prise pour base de la stabilité du régime.

Ce régime n’a de commun que les apparences avec le régime représentatif, qui n’est pas un démembrement de la souveraineté, mais une association à celle-ci de tous les éléments de la nation fondés en droit à posséder une certaine autonomie. En effet, dans le régime parlementaire, le Pouvoir suprême est divisé mais illimité, tandis qu’à l’inverse, dans le régime représentatif, il est entier en une seule main, mais limité dans la sphère de ses attributions par la reconnaissance d’autres droits non moins naturels ou historiques et non moins positifs.

C’est là une distinction fondamentale, inaperçue pourtant de la plupart des conservateurs libéraux, qui voient dans le régime parlementaire le refuge de la liberté, tandis qu’il n’est qu’une forme du césarisme, c’est-à-dire de l’usurpation de tous les droits par un soi-disant droit suprême, qui n’est que la violence exercée légalement par le plus grand nombre.

Les conservateurs sociaux, par contre, repoussant le césarisme aussi bien sous cette forme que sous toute autre, lui opposent le régime représentatif, où tout droit rencontre son expression et possède un organe pour le revendiquer et l’exercer. – Ce régime est celui des siècles chrétiens où florissaient les libertés publiques, communales ou provinciales, corporatives ou féodales. On n’y voit pas l’État assimilé à une compagnie industrielle anonyme aux mains d’un conseil d’administration à la nomination des actionnaires ; mais la vie publique y repose sur le libre jeu de tous les éléments de la nation représentés par leurs organes historiques.

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