Janvier 1910 : les camelots du Roi face aux inondations
Lors des grandes inondations de 1910 l’imprévoyance gouvernemental était à son comble. Tandis que l’eau submergeait de nombreux quartiers parisiens et la banlieue de Javel, Grenelle, Clichy, Alfortville, Neuilly, Gennevilliers, Asnières, Levallois, Issy, Athis-Mons Mons ou encore Vigneux, les habitants de ces lieux se trouvaient désemparés et souvent sans le moindre secours.
C’est alors que la Fédération Nationale des Camelots du Roi, d’à peine deux ans d’existence, fit face avec ses humbles moyens. Sans attendre, les volontaires royalistes affluèrent pour se mettre à disposition et organiser les secours : ravitaillements en nourriture, charbon et autres, aides, consolations et soupes populaires, rondes en canot contre les pillards.
La jalousie républicaine frappa dans le dos, en agressant ces volontaires, en divers endroits comme à Grenelle et Yssy les Moulineaux. Ces actes scandaleux apportèrent le soutient des plus récalcitrants de la population envers ces royalistes, et rien n’arrêta leur détermination dans l’aide envers leurs concitoyens. A Grenelle et Javel, les Camelots pénétraient dans les réduits les plus escarpés pour apporter la subsistance aux ouvriers, tandis que les étudiants royalistes en médecine prodiguaient soins et consolation. Dans d’autres endroits comme l’ile de Jatte (Neuilly), les habitants dans la boue, étaient dans une misère épouvantable, seulement nourris de promesses gouvernementales. Les Camelots travaillèrent, sans répit pour y apporter le nécessaire. Rien qu’à Yssy les Moulineaux, la soupe populaire d’Action Française, apporta 1000 repas par jour et pendant 15 jours, apportant des subsistances régulières à 172 familles (822 personnes)…
Les quelques automobiles disponibles servaient au ravitaillement. Les radeaux étaient construits par le Camelot menuisier Lacour et plusieurs maisons sympathisantes apportaient leur aide. De tout part, les royalistes se mobilisaient pour les collectes de chaussures et vêtements. Les aides étaient délicatement apportés sans tapage politique.
Il suffit encore pour s’en convaincre de voir les lettres de remerciements, comme celle d’un ouvrier de Vigneux : »Ce qui nous a le plus touchés, c’est qu’ils (les camelots) n’ont pas voulu profiter de la situation : ils se sont tus »… Pour finir, les Camelots décidèrent de créer un bien durable et s’organisèrent pour reconstruire des logements au nord de Vigneux, sur une grande plaine à Villeneuve St Georges, à l’endroit où Clémenceau et Briand, avait fait verser le sang des ouvriers terrassiers grévistes en 1908, en envoyant les cuirassiers. »Là où la République a versé le sang ouvrier, les royalistes reconstruiront les foyers…Ce symbole suffira » disaient les Camelots.
Plusieurs sociétés sympathisantes se mobilisèrent à l’appel des royalistes et le matériel arriva, des architectes fournirent l’aide gratuite et les Camelots la main d’œuvre de l’aube à la nuit. Le 17 février, on commençait les constructions et le 20 avril, 25 maisons étaient prêtes, d’autres furent réparés et certaines transportés vers des lieux plus propices, la boue étant partout. Les femmes royalistes veillèrent à ce que rien ne manqua aux foyers reconstruits, comme le mobilier et y apportèrent tous les soins nécessaires par des visites régulières. Une petite image de Jeanne d’Arc, déposé sur chaque maison, fut la seule signature des Camelots du Roi.
Source : Centre Royaliste d’Action Française
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