Sur la proposition de loi pour l’abrogation des décrets du 1°août 1793 et du 1°Octobre 1793
Enregistrée le 23 février 2012 à la présidence du Sénat, la proposition de Loi n°426, déposée par 52 sénateurs, tend à obtenir l’abrogration pure et simple de deux décrets du 1°Août et 1°Octobre 1793. Ces deux décrets, bien qu’ils ne portent aucun effet juridique depuis bien longtemps, appartiennent toujours au corpus de loi français, malgré les terribles conséquences qu’ils apportèrent à la France il y a près de 220 ans.
Les historiens ont désormais établi les faits. Le territoire de la Vendée militaire est alors soumis à une entreprise systématique d’extermination de masse. Carrier à Nantes trouve la guillotine trop lente et lui substitue les noyades expéditives dans la Loire de milliers de suspects, tandis que Turreau déchaîne ses colonnes infernales sur ce qui reste de population civile, blanche et bleue confondues.
Ce déchainement de violence est d’autant plus inexcusable comme le dit François Furet qu’il s’agit « d’une violence révolutionnaire, la plus inexcusable au regard même du « salut public » qui lui sert d’excuse, puisque c’est une violence de vainqueurs, exercée punitivement après la liquidation de l’armée vendéenne ».
Ce massacre collectif trouve son fondement légal dans les deux décrets du 1er août et du 1er octobre 1793. Deux armistices furent signés après Thermidor mais, depuis lors, ces deux textes n’ont fait l’objet d’aucune abrogation. Ainsi, bien qu’ils ne portent plus aujourd’hui et depuis longtemps aucun effet juridique, ils font toujours partie de notre corpus de loi.
La présente proposition de loi a donc pour objet d’abroger ces deux décrets qui ont servi de base légale à de nombreuses atrocités et à l’extermination des vendéens aujourd’hui avérées.
Cette proposition de loi n’a pas pour objet d’inciter la représentation nationale à faire acte de repentance. Elle entend simplement rompre symboliquement avec cette législation contraire aux principes initiaux de la Révolution française contenus dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, au premier rang desquels figure le respect de la dignité humaine.
Suite à l’émission « L’ombre d’un doute » ou encore les multiples interviews ou conférences données par l’historien Reynald Secher, le Mémoricide commence donc véritablement à se fissurer, laissant croire à une sérieuse remise en question des fallacieuses tromperies historiques encore enseignées actuellement. Cette proposition de loi, si elle aboutit, ouvrira de nombreuses portes aux hommes de bonne foi, et fera taire les odieux mensonges relayés par certains historiens qu’il est de bon ton de ne pas nommer dans l’article (l’émission « l’ombre d’un doute » les a sans nul doute assez placés sous le feu des projecteurs).
Cette proposition de loi est loin d’être gagnée d’avance : l’hypocrisie et la mauvaise foi se révèlent toujours plus fort que l’honnêteté et l’intelligence. Et certains républicains, successeurs de ces mêmes « membres du Comité de Salut Public », subodorent facilement les conséquences d’une telle reconnaissance sur les fondements même de cette « Révolution-Bloc » qu’ils admirent tant.
Reconnaître les ignominies commises par le Comité de Salut Public, c’est laisser libre cours à la reconnaissance de la culpabilité et la folie de « pseudo-héros » comme Hoche, Turreau, Amey, Carnot, Proust et tant d’autres. C’est laisser entrevoir une faille dans leur mensonge historique, dans cette odieuse manipulation historique qui n’a que trop durée… A nous, français, bretons ou vendéens, de soutenir cette proposition de loi qui, si elle ne demande pas la reconnaissance officielle du Génocide Vendéen, participe à la fragilisation de cet odieux Mémoricide et ouvre ainsi la voie à la découverte, pour les jeunes générations, de la vérité historique sur le Génocide Vendéen.