Près de 20 000 pélerins au Grand Pardon de Sainte Anne d’Auray
A Sainte-Anne-d’Auray, hier, se tenait le Grand pardon, le plus grand rassemblement spirituel de Bretagne. Au moins 20.000 pèlerins sont venus célébrer, sous une chaleur accablante, les apparitions, en1624, de sainte Anne au paysan Yves Nicolazic.
La journée était présidée parMgrMilandou, archevêque de Brazzaville. Ceci, afin de témoigner du lien de solidarité qui s’est établi, depuis dix ans, entre les paroissiens de Sainte-Anne-d’Auray et ceux de Sainte-Anne du Congo de Brazzaville. C’est depuis la paroisse morbihannaise, en effet, qu’avait été lancé, en 2002, un appel aux dons destiné à restaurer la basilique de Brazzaville, dévastée en 1997, lors de la guerre civile (Le Télégramme de lundi). Soixante-sept paroisses de Sainte-Anne y avaient répondu. Beaucoup étaient présentes, hier, pour commémorer ce dixième anniversaire. Et pour montrer aux donateurs le résultat de leur geste, l’évêque congolais avait apporté une maquette de son église. Une place de choix, aux côtés de sainteAnne et des reliques d’Yves Nicolazic, lui avait été réservée devant le ScalaSancta.
Messe, procession et vêpres ont émaillé la journée. Une grande solennité émanait des 90 prêtres, quinze évêques et quatre pères abbés. Dans la foule, PierretteFilâtre, pèlerine congolaise arrivée de Brazzaville dans la nuit était impressionnée. «C’est la première année que je viens à Sainte-Anne-d’Auray.La foi est partout, les couleurs aussi, et ça se communique». En conclusion de son homélie matinale, MgrMilandou a transmis le message suivant: «Il faut conserver ce qu’on doit transmettre aux générations à venir». Construite avec l’aide de la France du général De Gaulle pour rendre hommage à l’implication des soldats originaires du Congo dans la Seconde Guerre mondiale, la basilique de Sainte-Anne de Brazzaville peut, ainsi de nouveau, s’inscrire dans le futur.