Les folies de la culture bobo
Intéressant article à lire sur le Dossier des Contribuables à paraître début Août :
En France, dès que l’on soulève le mot « culture », on découvre l’essaim à mille têtes de la subvention publique. Et, à cette aune, les contribuables français doivent être les plus cultivés au monde ! Chaque année, ce sont plus de 15 Md€ qui sont distribués si on additionne les fonds de l’Europe, de l’État et des collectivités locales.
L’appointement des artistes résulte d’une longue tradition nationale. Elle a pris un tour plus idéologique avec l’avènement du Front populaire qui envisageait la culture comme le bras armé de l’État.
La culture pour tous mais les fonds culturels pour certains ! Avec le « festivisme » inauguré par Jack Lang, ont été installés des artistes officiels qui, des trois couleurs du drapeau national, préfèrent surtout le rouge. Les bénéficiaires de ce que Philippe Murray appelait « l’industrie de l’éloge » se partagent aujourd’hui environ 1% du PIB tricolore.
L’État doit se désengager de ce secteur où il n’a rien à faire
Alors que la plupart des pays européens réduisent leurs dépenses sous l’effet de la crise, la France les augmente. Tout cet argent public est dispersé sans grand résultat. Car la culture française n’a pas besoin de ministère pour assurer sa promotion. C’est même depuis sa création sous l’égide de Malraux, en 1959, que son déclin s’est amorcé.
On est progressivement passé de la culture française à une culture « à la française », qui n’intéresse pas grand monde, à part ceux qui en vivent. Peinture, musique, sculpture, littérature, cinéma, l’influence de la France recule et sa place sur le marché mondial des ventes d’art, régresse, tous les chiffres en attestent.
Le pire c’est que cet argent n’est pas seulement dépensé pour rien. Il l’est aussi n’importe comment : fonctionnaires en nombre pléthorique, subventions sans appels d’offres, chantiers pharaoniques, envol injustifié de certaines allocations budgétaires… La Cour des comptes a dénoncé à plusieurs reprises cette gabegie des fonds publics.