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Quand la justice a un sursaut de bon sens…

ErikaLa Justice française, par la voix de sa Cour de Cassation, a donc confirmé hier la condamnation de Total, la société de classification Rina, l’armateur Giuseppe Savarese et le gestionnaire Antonio Pollara. Soulagement pour toutes les parties civiles, cette décision était loin d’être gagnée d’avance, le droit maritime faisant pencher la balance vers une dangereuse annulation du procès car en dehors des juridictions françaises, l’Erika battant pavillon maltais au moment des faits.

L’aberration étant devenue leitmotiv au sein de la justice française, un sursaut de bon sens ne peut qu’être remarqué et souligné. Cette condamnation, hautement symbolique, donne un peu de force, d’assurance et de crédibilité à un bras judiciaire français en mal de confiance, souvent critiqué et malheureusement trop souvent à raison.

Il faut, au-delà de l’affaire en elle-même, que leçons soient tirées pour l’avenir : chaque année, des pollutions sont retrouvées sur nos côtes bretonnes et vendéennes, et bien peu d’entre elles sont réellement condamnées. La justice française semble pourtant prendre un bon tournant face à ce problème de pollution, même si les exemples sont rares (la dernière condamnation en date est celle du pétrolier-chimiquier Kaltene à plus de 800 000 euros d’amende).

Soutenue aujourd’hui par l’opinion populaire, il faut maintenant que la Justice puisse étendre à tous les domaines judiciaires cette intransigeance salvatrice : au laxisme prôné par son actuelle ministre Taubira, à l’ingérence de la justice européenne, il faut que les magistrats opposent leur courage et leur honnêteté pour défendre l’honneur de la Justice et, à plus forte raison, de la France.

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