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La France oubliée, victime de la tyrannie des minorités

Gouvernement Gr'HollandeChaque Français, ou presque, a une bonne raison de descendre dans la rue. L’un parce qu’il ne trouve plus du travail, l’autre parce qu’il est essoré par le fisc ; celui-ci pour défendre son mode de vie, celui-là pour cesser d’être pris pour un veau. Tous partagent le sentiment d’appartenir à la France des oubliés. Depuis mai, elle a disparu des radars gouvernementaux au profit de minorités invitées à faire la loi en vertu de leur statut de « dominés ». Les militants gays en font la démonstration, tandis que François Hollande multiplie les repentances exigées de l’Algérie. La droite n’est pas la dernière à s’exaspérer de ce pouvoir qui attise les maux. Exemples : la réponse de la gauche à la déculturation de l’école consistera à poursuivre son nivellement, tandis que la dégringolade économique sera soignée en décourageant toujours plus les entrepreneurs. Ainsi de suite.

C’est le même gouvernement qui refuse avec raison une proposition socialiste d’assujettir les œuvres d’art à l’impôt sur la fortune pour éviter leur délocalisation, mais qui, face aux productions industrielles qui choisissent l’exil pour fuir les taxes, n’a pas les mêmes prévenances. Quant au ministre de l’Éducation, Vincent Peillon, il ne trouve rien de plus utile que de plaider pour la dépénalisation du cannabis, vieux chiffon à agiter dès qu’il s’agit de faire parler de soi, alors que son projet de refondation éducative vient d’accoucher d’affligeantes banalités. Le désastre scolaire, qui engendre illettrisme, violences et découragements des professeurs, méritait mieux que la fin des « notes sanction », des devoirs à la maison et des redoublements, au nom d’un égalitarisme tire-en-bas.

Ces incohérences et cafouillages, qui font dire aux socialistes parlant de l’objectif du désendettement du pays dès 2013 qu’il est à la fois impératif et inatteignable, montrent un flou et un amateurisme dont le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, porte la responsabilité.

Lire la suite du billet d’Ivan Rioufol

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