Amère, la bière de Noël des socialistes…
Il n’y a pas que le beaujolais nouveau dans la vie ! Depuis quelques années, la bière de Noël le concurrence en cette période de l’année, même si la démarche n’est pas la même… « Rien à voir. Le beaujolais nouveau est un produit à forte connotation commerciale, alors que la bière de Noël est noble, authentique », estime Michel Haag, le patron de Meteor et président du syndicat des brasseurs d’Alsace. Fidèles à la tradition, les professionnels alsaciens ont relancé il y a une vingtaine d’années cette bière de Noël liée au breuvage conçu par les moines à la Saint-Martin, le 11 novembre. Plus forte qu’une bière traditionnelle, aromatisée aux épices et à l’orange, elle est brassée uniquement en Alsace et dans le Nord pour la fin d’année avec une sélection de malts torréfiés.
Mais cette année, la bière de Noël risque fort d’avoir un goût amer : le projet de loi concocté par les socialistes pour le financement de la Sécurité sociale prévoit en effet une augmentation de 160 % des taxes sur la bière. Une mesure à l’emporte-pièce qui a fait descendre dans la rue à Strasbourg 300 brasseurs et salariés de la filière brassicole alsacienne qui produisent près de 60 % des bières consommées. « C’est injuste et dangereux. La bière va être taxée quatre fois plus que le champagne et au niveau du degré d’alcool, ce sera 22 fois plus que le vin… » constate encore le patron des brasseurs alsaciens qui estime que le demi au comptoir augmentera de 25 à 40 centimes d’euros.