Bretagne. Seulement une reprise d’entreprise pour quatre fermetures
Cet article, fort intéressant au demeurent, reste cependant incomplet car il oublie (volontairement) toute la partie nantaise de la Bretagne. Mais dans l’ensemble, l’on peut dégager cette évolution réelle de l’économie bretonne : dans quelques années, la question de la pérennité des entreprises sera de plus en plus vive, et les réponses gouvernementales bien impertinentes.
Développer l’attractivité de l’artisanat est une chose, étouffer les entreprises par une fiscalité aberrante en est une autre. Face à ce problème, de nombreuses solutions peuvent être envisagées, et notamment la mise en place d’associations professionnelles autonomes, propices au développement qualitatifs et quantitatifs. Encore faut il avoir le courage de desserer l’étau financier et encourager cet élan corporatif salutaire pour l’économie française… Or la république, depuis près de 220 ans, s’échine à imposer l’inverse !
Pour 692 transmissions, l’an dernier en Bretagne, 2 795 entreprises artisanales ont dû fermer leurs portes, faute de repreneur. Il s’agit essentiellement d’entreprises individuelles). Une reprise pour quatre fermetures !…
9 000 entreprises à reprendre
Le gâchis, énorme, souligne l’importance de ce défi de la transmission. D’autant que, simultanément, la pyramide des âges des chefs d’entreprises artisanales bretonnes indique que plus de 9 000 entreprises seront à reprendre au cours des cinq prochaines années. Soit près de 20 % de la totalité de l’artisanat breton.
Création : le bâtiment d’abord
En 2012, ces quelque 700 reprises d’entreprises sont à rapprocher de plus de 5 000 créations, au cours de la même année : c’est six fois et demi plus. La création est très nettement favorisée à la reprise, une tendance encore accentuée par la poussée de l’auto-entrepreneuriat. Environ la moitié des créations d’entreprises se font dans le bâtiment, quand la reprise intervient à 45 % dans les métiers de l’alimentation. C’est d’ailleurs dans ce secteur que la reprise fait presque jeu égal avec la création. Par secteurs, viennent en tête le bâtiment (40 %) et les services (25 %), suivis de la production et des services. Par départements, le Finistère, avec 30 % du total d’entreprises à reprendre, se détache nettement.
Source et suite de l’article sur Ouest France Entreprises