Marque Bretagne : 19 partenaires de plus !
Si l’actualité économique et sociale laisse transparaître un avenir sinon morose, tout au moins difficile pour les entreprises françaises, certaines nouvelles peuvent largement tempérer ce pessimisme latent. Ainsi, la Marque Bretagne, « marque de territoire destinée à être partagée par tous ceux qui se réfèrent à la Bretagne pour se faire connaître et promouvoir leurs intérêts ou leurs créations sur la scène nationale ou internationale« , s’est elle récemment étoffée de plus de 19 nouvelles structures partenaires, la faisant monter à plus de 325 adhérents, dont 135 entreprises, 104 associations et 86 acteurs publics et parapublics.
Il est évident qu’un renforcement progressif de cette assise locale ne peut être que bénéfique non seulement à l’industrie bretonne mais, plus largement encore, à l’industrie française. Mais, car il faut toujours un « mais », ce regroupement économique n’est à l’évidence qu’imparfait : pour être véritablement pérenne et moteur de l’industrie, ces regroupement d’entreprises devraient se former au sein d’un système politique donnant toute sa place à ces associations professionnelles car comme disait René Sémichon dans son texte l’Organistion Sociale : « Le régime corporatif substitue à la liberté illimitée du capital et du travail, et à la concurrence sans frein qui en résulte, des règles variables, dictées par les corps professionnels eux-mêmes dans l’intérêt de la sécurité et de la loyauté du métier. »
Dans ce même texte, Sémichon traite des trois conséquences logiques de l’avènement corporatiste et, en premier lieu, l’arrêt de la décadence économique : « Arrêt de la décadence économique , par la loyauté de la concurrence et la prospérité du métier. Le système capitaliste épuise la nature et l’homme; il est nuisible au producteur comme à la production. Dans le capitalisme, on veut uniquement faire rapporter le capital et pour cela on tend à diminuer le prix du produit en pesant sur la matière première et sur la main-d’oeuvre. D’où lutte avec les ouvriers, car la concurrence n’est pas la condition du progrès. »
La Marque Bretagne, en assurant un lien privilégié entre les différentes entreprises, favorise cette arrêt de la décadence économique en posant les premières bases d’une réelle « loyauté de la concurrence ». Mais ce lien, basé sur la géographie, ne remêt pas en cause les intrinsèques défaillances du système capitaliste : il s’agit aujourd’hui de se servir de cette esquisse véritablement pertinence pour pouvoir poser une seconde pierre qui, si Dieu le vieut, mènera assurément au régime corporatif au sein d’une Monarchie éclairée.