2-3 mars 1793 : Déclenchement de l’Insurrection en Vendée et en Bretagne
23 février 1793 : Alors aux abois suite aux défaites successives sur les frontières de l’Est de la France face aux coalisés austro-prussiens, la Convention nationale décrète par la voix de Georges Danton, la levée de 300 000 hommes supplémentaires.
Mais dans l’Ouest de la France, en Bretagne, Bas-Poitou (Vendée), Maine et Anjou où la situation est explosive, le décret de la levée en masse met le feu aux poudres.
En effet, les populations très souvent rurales, sinon paysannes et attachés à la Foi catholique comme à leurs coutumes, abhorrent le nouveau régime urbain, centralisateur et surtout, antireligieux. A seul titre d’exemple, dans ces départements, la Constitution civile du clergé n’a reçu que de faibles suffrages.
C’est donc une véritable jacquerie spontanée, sans grands chefs désignés et aux facteurs multiples qui embrase tout l’Ouest de la France, de Saint-Pol-de-Léon à Angers et de Quimper au Sud de la Basse-Normandie. Le 3 mars, c’est Cholet qui connaît les premiers affrontements, où de jeunes gens refusent de partir à la guerre et s’en prennent aux grenadiers. Plusieurs d’entre eux sont tués.
D’autres accrochages sanglants auront lieu dans les jours suivants sous la conduite de chefs locaux : René Souchu à Machecoul, Joachim Nédellec dans les environs de Quimper un certain Georges Cadoudal à Vannes. Mais en Vendée, les paysans iront chercher leurs chefs issus de la paysannerie comme Jacques Cathelineau, le Saint de l’Anjou, mais surtout, dans la noblesse locale : Charles Marquis de Bonchamp, Pierre de Lescure, François-Athanase de Charette de la Contrie, Louis-François Ripault de La Cathelinière, Louis Guérin, Maurice Gigost d’Elbée, Jean Nicolas Stofflet et Henri de la Rochejacquelin.