Une odeur de fin de régime
Tout l’art de l’observation politique repose sur l’interprétation globale d’un ensemble donné d’indicateurs particuliers, jouant les pythonisses politiques sur la base de faits tangibles et avérés. Si certaines époques pouvaient s’avérer complexes à analyser, notre régime politique actuel fourmille littéralement d’informations révélatrices de l’actuelle décrépitude politique qui règne aujourd’hui.
Le principe républicain posant comme axiome gouvernemental l’assentiment populaire, il convient en premier lieu de noter l’abyssale popularité présidentielle, principalement causée par la médiocrité quasi-patentée de l’hypoprésident. D’une apathie à en faire pâlir un Camille Chautemps, le duo Hollande-Ayrault brille par son inaction et son indéfectible mépris pour la vox populi qui, du coup, le leur rend bien…
Mais cette impopularité croissante n’aurait évidemment connu une telle ampleur sans l’incroyable nullité de la quasi-totalité de l’équipe ministérielle, celle-ci n’ayant de cesse de multiplier les erreurs de communication, les désaccords en tous genres et les brassages d’airs nauséabonds (Montebourg en est d’ailleurs devenu l’un des grands spécialistes reconnus).
Le reste de la caste politicienne républicaine n’est pourtant pas en reste : de nombreux sondages témoignent de la véritable défiance populaire française envers leurs élus, se sentant souvent trahis et honteux devant les injustices perpétrées par le système partisan. UMPS en tête, les partis se retrouvent pointés du doigt par l’ire du pays réel, lassé de se faire trimballer d’élections en élections sans pouvoir émettre ne serait-ce qu’un désaccord…
Enfin, de manière plus globale, la remise en cause progressive mais certaine de la majorité des institutions, de leur partialité et même de leur pertinence réelle, montre une nouvelle fois l’ampleur de la crise systémique française. Touchés au plus profond de leurs valeurs, plus d’un million de français se sont une nouvelle fois mobilisés ce Dimanche 24 Mars contre les réformes aberrantes et nihilistes engagées par le gouvernement socialiste. La Police, la Justice, les Médias, tous les pouvoirs et institutions se sont massivement regroupés pour faire taire cette opposition populaire si gênante, même s’il faut pour se faire gazer femmes, enfants et vieillards…
Cette violence de la dernière extrémité témoigne de la fragilité même des institutions républicaines, obligées de faire taire le mécontentement populaire pour éviter la déroute. Demain, la question politique se posera avec davantage de force, de puissance, tant le quotidien national perle de mauvaises nouvelles, chômage et impôts devant inéluctablement suivre la même courbe ascendante. L’odeur de fin de régime qu’exhale la république doit être l’occasion pour les Royalistes de faire entendre leur voix avec davantage de force, d’abnégation et de courage !
Pour que vive la France, vive le Roi !