Nicolas, prisonnier politique de l’Etat socialitaire
L’Etat socialitaire français vient d’ordonner l’incarcération de Nicolas, 23 ans, à la prison de Fleury-Mérogis. Jugé en comparution immédiate, ce jeune homme a été condamné à deux mois de prison ferme – avec mise sous mandat de dépôt pour éviter qu’il ne soit mis en liberté en attendant l’appel – pour participation à une manifestation interdite et « rébellion ». Opposant à la loi Hollande/Taubira dénaturant le mariage, il avait été arrêté à l’issue d’une manifestation devant le siège de M6, où Hollande infligeait ce soir-là aux Français une piètre intervention.
La faute impardonnable de Nicolas, c’est d’avoir voulu crier au Pingouin de l’Elysée son indignation et sa colère, partagées par des millions de Français. Ce simple désir constitue un crime de lèse-majesté républicaine. On croit rêver, ou cauchemarder.
Le Garde des Sceaux, Christiane Taubira, n’a eu de cesse de répéter, depuis un an, que la prison n’est pas une solution, qu’il conviendrait de trouver des peines alternatives pour les petites condamnations et d’en finir avec la politique du « tout carcéral » en favorisant les peines de « milieu ouvert ». Mais ça n’est évidemment pas valable pour Nicolas.
La même Christiane Taubira a par ailleurs défendu au Sénat la loi d’amnistie – une « œuvre de justice », à l’entendre – qui devait bénéficier aux « casseurs » syndiqués et à laquelle le gouvernement a finalement dû renoncer lorsqu’il est apparu quel’ amnistie concernerait non seulement les saccages et les destructions commis dans le cadre des « mouvements sociaux », mais aussi les délits financiers variés dont se sont rendus coupables nos braves syndicalistes. Quoiqu’il en soit, Nicolas, n’ayant rien cassé, n’aurait évidemment pas été concerné.