Ephéméride bretonne et royaliste du 30 Septembre
30 Septembre : Décès de Mgr Conan de Saint Luc, abbé de Langonnet puis dernier évêque de Cornouaille de 1773 à 1790.
Le 25 novembre 1789, il signe un mandement qui invite les chapitres, les paroisses, les communautés séculières et régulières de l’un et l’autre sexe, et les confréries, à faire porter à l’Hôtel des Monnaies l’argenterie des églises, chapelles et confréries, qui ne sera pas nécessaire pour la décence du culte divin ». À l’issue de la session électorale qui avait désigné les administrateurs du département du Finistère, il accepte le 29 juin 1790, de célébrer un Te Deum dans la cathédrale. Cependant, le 10 août 1790, il refuse la même cérémonie pour la réception de la bannière provenant de la Fête de la Fédération. En représailles les fédérés de Quimper émirent le vœu que soient effacés les insignes de la féodalité qui figuraient encore sur certaines portes, notamment à l’évêché, ce qu’une bannie du maire de Kerincuff s’empressa d’ordonner. Le 25 septembre, les chanoines sortant de leur salle capitulaire pour aller au palais de l’évêque prirent conscience que les événements qui se déroulaient dans le diocèse et sous leurs yeux n’étaient pas de simples remous et n’auguraient rien de positif pour leur statut : des maçons avaient commencé à détruire les armoiries des anciens évêques qui se trouvaient sur les murs de l’évêché
Dès le 15 septembre Pie VI avait adressé à Mgr Conen de Saint-Luc un bref où il manifestait sa désapprobation de la politique religieuse de la Constituante. Lorsqu’arriva le 26 septembre 1790, à l’évêché de Quimper, la signification de la Constitution civile du clergé, Mgr de Saint-Luc était gravement malade et alité: « C’est mon arrêt de mort, dit-il, mais je veux répondre de suite« . Très affaibli, il charge l’abbé Boissière de préparer le canevas d’un écrit de protestation qu’il approuve le lendemain. Son chapitre canonial reçut le 28 septembre la notification de sa suppression. Les chanoines, les prêtres Bernetz et Mauduit, les vicaires et l’archidiacre l’Archantel (suppléant de l’évêque) s’empressèrent au chevet de leur évêque qui, moribond, ne put signer leur protestation contre la suppression du chapitre cathédral. Il leur précise à cette occasion qu’en cas de retour à la santé, il refuserait le serment et condamne » tout ce que la Constitution renfermait de mortel pour l’Ėglise, pour la Monarchie, pour tout ce qu’avait établi la sagesse des siècles« .
Décédé le 30 septembre 1790, Les funérailles du dernier évêque de Cornouaille eurent lieu le 5 octobre 1790 dans une chapelle tendue de noir et qu’illuminaient mille bougies. Une assistance nombreuse afflue non seulement depuis la Cornouaille mais aussi depuis le Léon. Á cette occasion, après l’absoute, les chanoines lisent publiquement la profession de foi du défunt qui recueille l’adhésion unanime du clergé.
Le corps de l’évêque, inhumé initialement au seuil de la cathédrale, se trouve depuis 1884 dans un enfeu placé vis-à-vis celui de René du Louët. Un vitrail offert en 1870 par le petit-neveu de l’évêque le surplombe. L’on voit le prélat remettant au pape Pie VI la protestation contre la Constitution civile du clergé. La scène est purement imaginaire . Elle se situe à Quimper (dont les flèches sont les flèches de la cathédrale sont anachroniques) et non à Rome . Un portrait de Toussaint-François-Joseph Conen de Saint-Luc, ainsi qu’un de sa nièce Victoire Conen de Saint-Luc, se trouvent dans l’église Saint-Jacques de Pouldavid à Douarnenez.
Source : Wikipedia
Saint breton du jour : Saint Leri, ermite du 7e siècle, disciple de Méen, fonde un monastère en forêt de Brocéliande