Les huguenots bretons en Amérique du Nord, volume 2 par Olivier Le Dour et Grégoire Le Clech
De 1689 à 1783, Français et Anglais seront cinq fois en guerre sur le continent nord-américain. Pourtant durant toute cette période que les historiens ont baptisée Deuxième guerre de Cent Ans, des dizaines de Bretons se sont établis, ont vécu, prospéré, fait souche, chez l’ennemi anglais.
Que faisaient ces Bretons d’Amérique dernières les lignes ennemies?
Pourquoi? Comment? C’est ce que nous raconte Olivier Le Dour, dans les deux volumes des Huguenots bretons en Amérique du Nord. Il a reconstitué l’histoire de ces Bretons, dispersés sur la côte est du continent nord-américain, et de leur descendance, suivie parfois jusqu’au 20ème siècle. Dans le premier volume, publié en 2012, et préfacé par le professeur Jean Meyer, il nous a présenté les itinéraires de protestants breton, issus des communautés de Vitré, Nantes, Rennes ou Blain, mais aussi de Basse-Bretagne, chassés de France par la révocation par Louis XIV de l’Edit de Nantes, et installés en Virginie, en Nouvelle-Angleterre ou en Caroline du Sud, où la descendance de plusieurs de ces migrants se taillera un place éminente dans l’aristocratie des plantations du Sud. Cette ascension ne s’arrêtera qu’à … la Maison Blanche, pour plusieurs descendants du Nantais Marin Duval, établi dans le Maryland.
C’est un autre tableau que nous dresse le Volume II, qui sort des presses en ce mois de novembre 2013 : celui de Bretons installés dans la province de New York aux 17ème et 18ème siècles, dans la vallée de l’Hudson. Réformés venus en Amérique via les Pays-Bas bien avant la révocation de l’Edit de Nantes, soldats de Nouvelle-France devenus trafiquants de fourrures et fuyant des poursuites en se réfugiant, mi-espions, mi-renégats, chez les Anglo-néerlandais de l’Hudson, réfugiés passés par l’Angleterre et installés à New York ou dans ses environs, ces Bretons ont suivi les parcours les plus divers.