Il y a 220 ans… les Demoiselles de la Métairie montaient à l’échafaud
Le 19 décembre 1793 (29 frimaire an II) eut lieu sur la place du Bouffay l’un des épisodes les plus poignants de la Terreur à Nantes : l’exécution des quatre sœurs Vaz de Mello, dont la plus jeune n’avait que 17 ans.
Les révolutionnaires n’ont jamais fait grand cas des enfants qui tombaient en leur pouvoir. A une époque où l’errance des Vendéens sur la rive droite de la Loire alimentait les geôles nantaises de milliers de prisonniers, Carrier n’avait de cesse de s’en débarrasser au plus vite. La noyade lui en fournit le moyen, au Bouffay par exemple, dans la nuit du 14 au 15 décembre 1793. Mais le flux des captifs semblait ne jamais tarir.
Le 17 décembre, alors que la guillotine n’avait jusqu’à présent atteint que des condamnés du tribunal révolutionnaire, Carrier exigea qu’une vingtaine de jeunes gens y soit menée sur-le-champ. Phelippes, le président de ce tribunal, voulut y ajouter les formes d’un procès, même expéditif, notant que parmi les « accusés » figuraient quatre enfants de 13 ans à 14 ans. Carrier s’emporta, signa l’ordre d’exécution, et le bourreau fit son office. L’une des petites victimes demanda à ce dernier : « Me feras-tu bien du mal ? » Peut-être ébranlé par la naïveté de cette question, le bourreau ne l’installa pas correctement sur la planche de la guillotine et le couperet fendit le crâne de l’innocent au lieu de lui couper le cou.
Les gazages de gosses de deux ans en Allemagne ne furent pas trop glorieux non plus.
N’oubliez pas que c’est 1789, 1848, 1936, 1981 qui vous ont donné ce que vous avez aujourd’hui. Ne crachez pas dans la soupe.
Un historien OBJECTIF.
Bonne santé pour 2014.