Ille-et-Vilaine. Dans les bibliothèques, les censeurs ne sont pas toujours ceux qu’on croit
L’affaire des livres pour enfants, inspirés par l’idéologie LGBT ou la théorie du genre, continue à susciter des réactions. Alors que des militants, défenseurs de la famille, demandent à ce que ces livres ne soient plus proposés aux enfants sans l’accord de leurs parents, de nombreuses voix s’élèvent à gauche pour dénoncer cette » censure ». Oubliant au passage de parler de celle bien réelle exercée par les responsables de bibliothèques vis-à-vis d’ouvrages jugés « mal-pensants ». Enquête en Ille-et-Vilaine.
En accord avec les municipalités, les communautés de communes ou le département, les bibliothèques et médiathèques sélectionnent les ouvrages qu’elles vont proposer au public. Ces choix, décidés souverainement par les différents responsables des services concernés, d’acquérir ou pas tel ouvrage, sont-ils neutres ou orientés idéologiquement? Le principe est simple : les départements possèdent un fonds et les bibliothèques municipales s’y approvisionnent. Il y a donc une décision qui est opérée à deux niveaux, départemental et local. Est-elle discriminatoire par rapport aux auteurs qui ne sont pas dans la mouvance de la majorité politique de la collectivité concernée?
Qu’en est-il, par exemple, en Ille-et-Vilaine, département largement dominé par le Parti socialiste ? En faisant des recherches sur les catalogues de la médiathèque de ce département, on s’aperçoit vite que les ouvrages de certains auteurs, bien que célèbres, sont introuvables et que le choix des ouvrages concernant certains sujets apparaît pour le moins « orienté ».