Hollande tel qu’en lui-même, par Hilaire de Crémiers*
Comment la France peut-elle être gouvernée par un tel homme ? Cette question politique qui commence à agiter les esprits, est la seule qui vaille la peine d’être posée.
Il jette les femmes comme des mouchoirs. Après usage. Il n’aime que lui. Et comme il s’aime bien lui-même, tant qu’il n’est pas gêné, il paraît fort aimable, mais ce n’est qu’une apparence. Contrarié, il est sec comme un coup de trique : aucun cœur. En a-t-il jamais eu, lui qui depuis son adolescence n’a toujours pensé qu’à lui, à sa carrière, à son unique ambition, à ses seuls intérêts.
Aucun service réel à quiconque, sauf le copinage utile. « Utile », le mot qui définit toute sa conception. « Utile », dit-il, parlant officiellement du Pape qu’il visite. Quelle vulgarité ! « L’idée de Dieu, inutile », décrète-t-il à 20 ans. Révélateur, n’est-ce pas ? « L’inutile » en conséquence n’est plus bon qu’à jeter. Toute quête amoureuse le ramène donc à lui-même, inéluctablement, sans pourtant qu’il se posât la question de sa propre utilité : jamais !
Amoureux de la politique, alors ? Non pas, assurément, qu’il s’agisse d’un amour de la France qui n’est qu’un mot dans sa bouche, mais seulement de cette première place qu’il convoitait et qui par un coup de hasard lui fut dévolue : élu par défaut. Sait-il même ce qu’est la politique, la vraie, lui qui n’a aucune culture véritable en dehors de ses cours insipides et de ses fiches à réciter ? Quelle différence avec François Mitterrand, son maître et qu’il prétend imiter jusqu’au ridicule ! Il n’en a vu que les petits côtés. Ainsi réduit-il la politique à un goût insatiable du pouvoir dont il se sert et se prévaut pour concocter ses combinaisons de cuisine électorale. Là, dans ce cadre, il aime les gens et presque spontanément, car ils l’aident à exister et sa ruse en a besoin. La feinte est grossière ; elle marche.