D’un camouflet qui soulage
Nul besoin de se voiler la face : si les royalistes regardent d’un air désintéressé la lutte des partis politiques pour les miettes bruxelloises, l’on ne peut qu’être, sinon heureux, du moins réjoui de l’excellent camouflet infligé aux actuels gouvernants français. Mais ce camouflet présente plusieurs facettes, et il serait réducteur de ne traiter que la victoire du parti Frontiste : quid de l’abstention (57%), de la raclée infligée à l’extrême gauche (et assimilés), de la chute de l’UMP ?
Car c’est un complet désaveu du système en entier qui ressort de ce scrutin. Non pas seulement un rejet d’une Union Européenne libérale et apatride, que seule l’affligeante classe politico-médiatique soutient encore, mais également du système électorale à l’échelle européenne : avis à ceux qui souhaiteraient un « fédéralisme européen », à l’instar de Jean Arthuis, ex-ministre de l’Economie et des Finances d’Alain Juppé. Les français, conscients de la vaste hypocrisie que représentent ces élections, n’ont aucune volonté d’aller cautionner de leur feuille de papier blafarde, ce système bancal et honteux… Tout comme les autres peuples européens : le taux de participation dans l’ensemble de l’Union Européenne est estimé à 43,11%, avec un record d’abstention pour les slovaques (87%) !
La chute dans le tapis des partis politiques comme l’UMP ou le Front de Gauche témoigne de la pitoyable qualité politique de l’opposition actuelle, qui devrait pourtant voguer sur l’affligeante nullité socialiste pour faire sortir leur épingle du jeu. Plombés par les jeux politiques, les scandales (Affaire Bygmalion notamment), les querelles d’ego (particulièrement à gauche du PS), ces coquilles vides n’ont pas réussi à convaincre les moutons français qui se sont quand même forcés à aller voter.
A quand une prise de conscience royale pour le pays réel ? Le faible score de l’Alliance Royale ne doit pourtant pas stopper la dynamique royaliste : ces initiatives, qualitativement bonnes, restent toutefois assujetties quantitativement aux dogmes républicains et donc, au jeu des partis. A nous royalistes, de redoubler d’ardeur militante pour permettre aux français de sortir du jeu républicain : pour que vive la France, vive le Roi !
Article paru dans le dernier numéro de Prospectives Royalistes de l’Ouest