Il a dégradé 13 édifices religieux bretons : 1 an de prison avec sursis
En gros trois semaines de prison avec sursis par acte de vandalisme antichrétien. Avouez que ce n’est pas cher payé. Paraît que le vandale est un fou. Encore un…
L’auteur des dégradations sur différents édifices religieux du Morbihan a été jugé le 6 octobre, au tribunal de Lorient. La petite commune de Melrand a payé le plus lourd tribut, avec une facture totale de 60 000 €. L’heure est désormais à la reconstruction. « Les conclusions du tribunal ont été un soulagement pour nous. On les attendait depuis plusieurs mois. On est content que cela soit terminé et de savoir qui a fait cela. Pendant six mois, il y a eu une psychose, on a même parlé d’actes d’un groupe satanique », admet Charles Boulouard, le maire de Melrand. Pour la justice, le dossier est désormais clos, avec la condamnation du Pontivyen de 34 ans, Melrandais d’origine, à une peine d’un an de prison avec sursis assortie d’une interdiction de fréquenter la commune, et obligation de soins. De mai 2013 à janvier dernier, il a commis 13 dégradations sur des édifices religieux. Melrand a payé le plus lourd tribut. « Maintenant, on va pouvoir démarrer les travaux sereinement, tant attendus par la population. On a été secoué par ces événements, j’espère qu’on va pouvoir passer à autre chose et que les statues vont retrouver leur état initial ». L’auteur des dégradations a été condamné à verser près de 25 000 € au titre des dommages et intérêts. Soit un peu moins de la moitié de la facture globale, évaluée à 60 000 €. « Mais est-il solvable ? On va suivre cela avec la justice pour qu’il nous rembourse ». D’autant qu’une partie importante des réparations reste à la charge de la commune de 1 500 habitants. « Mardi, le grand calvaire du Guelhouit a été remonté. Une des deux statues, jetée au sol, avait été abîmée. Le coût hors taxe est de 2 400 €, la Drac (Direction régionale des affaires culturelles) prend 50 % en charge car c’est un monument classé ». Ou plutôt, regrette le maire, seulement 50 % : « Quand je vois que la réfection de la cathédrale de Vannes est prise en charge à 100 %. Il y a deux poids, deux mesures, et c’est regrettable pour une petite commune comme la nôtre ». La liste des réparations est consistante : la tête et le visage du Christ de saint Jean du calvaire de Locmaria (9 500 € de travaux hors taxe), la vierge de la Croix-Mauricette (1 000 €), la fontaine Sainte-Barbe de Saint-Fiacre (deux corbelets en granit à reconstituer, pour 1 000 €), autant de pièces du patrimoine « appréciées de la population » qui ne sont pas classées, à la charge entière de la commune.