Gestion des communes : une nouvelle preuve des bienfaits de la décentralisation
Il est intéressant de constater, au delà même de tout a priori politique, que tout effort de décentralisation apporte de belles leçons d’économie, et il ne manquerait qu’une constance politique réelle, qu’un principe royal au sommet de l’Etat pour permettre le développement de ces leçons.
Ainsi, alors que le déficit de l’Etat français s’aggrave et que la gestion des finances publiques laisse à désirer, une récente enquête menée sur les comptes 2011 de près de 96 communes bretonnes de plus de 5000 habitants et leurs 45 intercommunalités montre une santé financière relativement correcte, par nombre d’indicateurs, et notamment le taux d’autofinancement de près de 38 %, contre 30 % pour le reste de la France.
S’il faut savoir raison garder (certaines communes restent néanmoins dans un déséquilibre budgétaire certain), notons également une certaine maîtrise bretonne des finances :
En France, il y a eu 660 saisines des juridictions financières pour des comptes communaux en déséquilibre ». La région pesant 5 % du pays, il aurait été arithmétiquement logique qu’on y commette 33 irrégularités. » Il n’y en a eu que 9″
Mais les obstacles restent encore fort nombreux : l’Etat jacobin ayant décidé de baisser les dotations (pourtant nécessaires au bon fonctionnement des collectivités) sans baisser le prélèvement sur les contribuables, la péréquation verticale devra assurément laisser sa place à davantage de péréquation horizontale, les communes bénéficiaires se portant au chevet des communes déficitaires… Si l’affligeante bureaucratie républicaine le permet.