Société

Environnement et énergie. La Bretagne première de la classe

Algues bretonnes

Pour l’environnement aussi, l’argent public se fait rare et l’État le débourse avec parcimonie. Ainsi l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) a-t-elle vu son budget d’intervention 2013 amputé de 15 %, soit une perte sèche de 100 M€. Mais, dans cet univers comptable si contraint, la Bretagne tire bien son épingle du jeu avec une enveloppe plus que préservée puisqu’elle progresse (très) légèrement de 33,49 à 33,65 millions d’euros. Il est vrai que les collectivités bretonnes s’y entendent pour mobiliser les fonds Ademe, ce qui positionne la région au 3erang pour la consommation des crédits d’État (derrière l’Ile-de-France et à quasi-égalité avec les Pays-de-la-Loire).

Élus motivés et engagés

« Ici, les élus territoriaux sont particulièrement sensibles aux questions d’environnement », souligne Yvon Basset, directeur régional adjoint de l’Agence. « Ils savent nouer des partenariats efficaces entre collectivités et leur capacité à travailler sur des projets communs est unique en France. Il n’y a qu’en Bretagne que l’on voit la Région et les quatre Départements répondre ensemble à nos appels à projets ». L’an dernier, le fonds déchets représentait les deux-tiers des subventions Ademe (plan algues vertes, plan biogaz agricole, traitement des déchets, sites pollués…), devant l’énergie (un tiers, avec le fonds chaleur et le pacte électrique breton). En 2013, la répartition est plus équilibrée avec un fonds déchets qui reste en tête mais avec 55 % seulement des prévisions d’engagement. En revanche, l’énergie progresse fortement (de 9,8 à 14,7 millions) grâce, notamment, à l’apport de fonds européens supplémentaires. Les grandes orientations prioritaires portent sur la rénovation thermique des logements et le développement de la méthanisation. Le ministre de l’Agriculture est d’ailleurs venu, vendredi, en Bretagne présenter le plan énergie-méthanisation. À noter également : la prise en charge par l’Ademe de la réhabilitation de deux sites pollués. Il s’agit de friches industrielles urbaines à Ploufragan (22) près de Saint-Brieuc (site Renault, 1,6 M€ programmés) et à Servon-sur-Vilaine, près de Rennes (ancienne fonderie en bordure de la ligne TGV).

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