Marine Harvest préfère la Pologne à la Bretagne
Le coût du travail français, s’il est loin d’être la seule raison qui pousse les investisseurs étrangers à partir, reste l’un des plus gros boulets de notre économie française, et les inepties socialistes ne risquent pas d’arranger les choses. Ainsi, notre Bretagne doit-elle affronter de nouvelles fermetures d’usines non pas par souci de compétence, ni même de marché, mais bien par l’impossible préservation de la compétitivité de son tissu industriel, meurtri par l’étau fiscal français.
Nouveau coup dur pour l’emploi en Bretagne. Après le volailler Doux, c’est maintenant le groupe norvégien Marine Harvest, numéro un mondial du saumon, qui annonce la fermeture de ses sites de Poullaouen (Finistère) et de Châteaugiron (Ille-et-Vilaine) au premier semestre 2014. Plus de 450 emplois vont être supprimés.
Spécialisé dans le saumon fumé, le site de Poullaouen, situé près de Carhaix emploie actuellement un peu plus de 180 salariés en CDI et une centaine d’intérimaires ; celui de Châteaugiron, qui traite du saumon frais, 125 CDI et une cinquantaine d’intérimaires. Une main d’œuvre peu formée, qui aura du mal à se reconvertir.
La direction de Marine Harvest a motivé cette décision par la hausse du coût de la matière première et?la forte pression sur les prix exercée par la grande distribution. Le site de Landivisiau, qui est maintenu, devrait être modernisé et pourrait reclasser 64 salariés de celui de Poullaouen.
La production de ce site sera pour partie transférée en Pologne, où les salaires sont très inférieurs à ceux pratiquée en France. La rémunération d’un ouvrier français est en effet supérieure de 60,8% à celle d’un ouvrier polonais. Le groupe Marine Harvest est coté à la bourse d’Oslo.
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