Béatrice Bourges explique le Printemps Français à Orléans
Tout Breton qu’il est, BreizhJournal a ses attaches au cœur de la France, et c’est donc en terre connue à Orléans que votre dévoué serviteur assistait à la conférence de Mme Bourges, égérie du Printemps Français – ce grand mouvement de contestation anti-pouvoir et contre la société libérale et libertaire issue de la loi Taubira qui est né de la Manif pour Tous, et notamment de la conquête des Champs le 24 mars. Voici le compte-rendu des idées-forces de cette conférence. Nous privilégierons la chronologie ; à la fin, des questions étaient posées par les auditeurs. Près de deux cent personnes ont assisté dans une salle Laurentia blindée à la conférence, de 20h30 à 23h30. Adélaïde Pochol rythmait la rencontre par des questions posées à Béatrice Bourges.
La première question qui lui a été logiquement posée, c’est de faire le bilan de « huit mois de lutte pied à pied dans le gaz lacrymogène et la joie ». Béatrice Bourges a dit qu’elle n’était pas étonnée de l’issue – c’est-à-dire du fait que le gouvernement ait tenu bon. Engagée depuis huit ans dans la défense de la famille, elle a vu le coup venir encore l’an dernier lorsque Luc Châtel, ministre de Sarkozy, a essayé d’introduire la théorie du gender en SVT au lycée. Seulement pour elle, le bilan est somme toute positif : « les masques sont tombés, et en même temps, nous nous levons, nous nous organisons, nous sommes fiers et enfin nous osons l’ouvrir. » La France bien élevée, la France qui paie ses impôts, la France qui ne dit jamais – ou quasi – de gros mots, ce peuple silencieux et résigné s’est tout à coup levé, comme ce père de famille qui s’est trouvé en première ligne le 26 mai. Pourquoi ? Parce que « ce qui est en train de se passer [la loi Taubira et son monde] est tellement énorme que notre civilisation est en danger de mort. Je n’hésite pas à dire que nous sommes dans une guerre de civilisation, et donc il n’y a pas de répit ».
Une guerre portée par des jeunes dont l’imagination créative et non-violente n’a pas de limites ; une guerre surtout que Béatrice Bourges a « la certitude inébranlable de gagner. Valls n’en dort plus la nuit, c’est très bien, il faut continuer à l’empêcher de dormir. Nous tenons le bon bout, nous allons gagner ». C’est pourquoi chacun doit continuer à harceler le pouvoir, pendant l’été, puis à la rentrée qui sera chaude – pour le budget et la théorie du gender. D’ici là, chacun a l’intention de participer à l’Histoire en marche. Depuis la conquête des Champs le 24 mars, une flamme de résistance nouvelle s’est allumée ; chacun de ceux qui ont résisté et participé à la guerre pourra dire « j’y étais, j’ai participé au renversement de l’Histoire, j’ai défendu ma civilisation ».