La loi pour le « Mariage pour tous » : une Terreur moderne ?
S’il est bien un sujet qui a fait débat dans l’actualité politique de ces derniers mois, c’est incontestablement celui de la loi autorisant le « Mariage pour tous », récemment publiée au Journal Officiel le 18 Mai dernier.
Parce qu’elle modifie certaines bases fondatrices de la famille et de la société, cette loi reste clivante. Les idées sont aiguisées, et les opinions partagées.
Peut-on, au nom du Progrès et de la Modernité des temps qui changent, bouleverser la famille et les consciences sans même consulter le Peuple ?
Car c’est aussi l’aspect anti-démocratique de cette loi qui déchaine les critiques. Nombre de français ont l’impression que le mot « referendum » a été un mot tabou dans la bouche des politiques qui les gouvernent et qui ont fait passer cette loi en force grâce à une arme redoutable qui a malheureusement déjà fait ses preuves dans l’histoire : la loi.
Néanmoins, quand on regarde ces évènements, on ne peut s’empêcher de trouver certaines similitudes entre cette loi du « Mariage pour tous » et le temps de la Révolution. A la guillotine succèdent les gaz lacrimogènes pour réprimer ceux qui osent dire NON aux temps qui courent. Les arrestations arbitraires prennent un autre visage : finie l’époque où l’on on comparaissait devant un tribunal révolutionnaire pour avoir porté la cocarde blanche… Désormais, il est fréquent d’atterrir dans un fourgon de police (« les Bleus » du XXIe Siècle) pour avoir arboré ce que l’on considère comme un des nouveaux insignes du fanatisme et de l’obscurantisme : un tee-shirt de la Manif’ pour tous.
Les temps changent, mais le fond reste le même.
Regardons dès à présent quels sont les autres aspects de cette loi qui pourraient largement s’apparenter aux heures les plus sombres et tumultueuses de la fin du XVIIIe Siècle.
« Est-ce une émeute ? ». « – Non, sire, c’est une révolution »
Oui, cette loi du Mariage pour tous est une Révolution, au sens étymologique du terme : « revolvere » en latin, qui signifie « revenir en arrière ».
Nous revoilà plongés à l’époque de la constitution civile du Clergé de 1790, et du serment civique qui l’a suivi peu de temps après. Ce ne sont plus les prêtres refusant de prêter serment qui se retrouvent hors-la-loi et mis à l’écart, mais les maires qui au nom de leur liberté de conscience, refusent de célébrer des mariages homosexuels, même si possibilité leur est offerte de déléguer cette tâche à des adjoints…
Les maires, premiers magistrats de commune, ainsi que leurs adjoints n’ont donc plus le choix : il faut se plier, se conformer, et donner dans les idées nouvelles, auquel cas ces nouveaux « réfractaires » peuvent faire l’objet de lourdes sanctions administratives.