Patrimoine

[Magnifique Bretagne] A la découverte des Pardons bretons

Véritable pans de la culture bretonne, les pardons (cérémonies) tendent à se multiplier en ces quelques mois d’été, et ravissent chaque jour les bretons qui peuvent aller témoigner leur attachement aux saints locaux ou, plus spirituellement, faire pénitence en ce jour exceptionnel.

L’Union Royaliste Bretagne Vendée Militaire, parce qu’inconditionnellement attachée à la préservation des patrimoines et cultures locales, va revenir pendant les mois d’été sur les pardons bretons, mêlant explications historiques et photos pour inciter les jeunes générations à embrasser l’engouement populaire pour ces fêtes traditionnelles.

Et ces quelques mots d’Emile Souvestre, témoignant au sein du XIX°Siècle, de la réalité des pardons :

 » Les grands pardons durent au moins trois jours, et les paroisses voisines s’y rassemblent avec un empressement où la religion et l’amour du plaisir ont peut-être une part égale. La veille, on surcharge d’ornements les autels ; on revêt les Saints du costume du pays, on dépose à leurs pieds les offrandes qu’on peut leur faire et qu’on apporte sur un brancard entouré de rubans et de fleurs, précédé par le tambourin du village, au bruit ds cloches sonnées à toute volée, et des chants de joie de la multitude. Toutes les têtes se découvrent au passage de ces offrandes qui sont, tantôt du beurre ou des œufs, tantôt des oiseaux, surtout des poules blanches. À l’issue des Vêpres, la procession sort de l’église avec ses bannières, ses croix et ses reliques, que portent sur des brancards, après en avoir acheté le droit, des hommes en bonnet blanc, en chemise de même couleur, ceints d’un ruban de couleur vive, et escortés de gardes costumés. Après les reliques, viennent les porteurs de bâtons coloriés, surmontés de divers Saints sculptés plus ou moins artistement, puis une multitude d’enfants avec des clochettes qu’ils agitent de toutes leurs forces. Quand la procession est arrivée à la croix du cimetière, le vieillard le plus vénérable prononce, au pied de la croix, la prière pour les morts et la rénovation des promesses du baptême. Après cette procession, des pauvres accourus à la fête font, moyennant un prix débattu, le tour de l’église à pied ou à genoux, en récitant le chapelet. »

Pardon à Sainte Anne la Palud

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