Histoire

[Le Génie Français] Mathématiques : Augustin Cauchy

Augustin CauchyNé le 21 Août 1789 à Paris, Augustin Cauchy connu dès ses premières années de multiples épreuves : l’exécution de son père en 1794, la Terreur et la peur de la dénonciation. Recevant une éducation chrétienne, brillant dès son plus jeune âge, ce que remarqua très rapidement le mathématicien Joseph-Louis Lagrange en 1800 : « Vous voyez ce petit homme, eh bien ! Il nous remplacera tous tant que nous sommes de géomètres« . Reçu second au concours de l’Ecole Polytechnique, premier au corps prestigieux de l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées en 1807, il participa à la construction du canal de l’Ourcq puis du Pont de Saint Cloud.

Devenant rapidement professeur d’analyse et de mécanique à l’Ecole Polytechnique, ses travaux brillèrent non seulement par leur qualité, mais également parce qu’ils « embrassent à peu près toutes les branches des sciences mathématiques, depuis la théorie des nombres et la géométrie pure jusqu’à l’astronomie et l’optique », comme le disait son biographe Valson à la fin du XIX°Siècle.

De ses travaux découlèrent de très nombreuses applications mathématiques : introduction des fondements de l’analyse complexe, amélioration du théorème de Lagrange (théorème de Cauchy), introduction des fonctions holomorphes en analyses, et bien d’autres points.

Fervent royaliste et chrétien, antilibéral farouche, il refusa de prêter serment à Napoléon III et resta toute sa vie fidèle à Charles X. C’est d’ailleurs grâce à sa nomination en 1816 à l’Académie des Sciences qu’il put développer ses talents mathématiciens et donner naissance aux fameuses théories qui portent désormais son nom.

Biographie complète à découvrir ici.

Citations choisies :

Cultivons avec ardeur les sciences mathématiques, sans vouloir les étendre au delà de leur domaine; et n’allons pas imaginer qu’on puisse attaquer l’histoire avec des formules, ni donner pour sanction à la morale des théorèmes d’algèbre ou de calcul intégral.

Je suis chrétien avec Descartes, Copernic, Newton, Pascal, Euler, Gerdil ; je suis catholique encore comme l’ont été Corneille, Racine, La Bruyère, Bossuet, Bourdaloue, Fénelon. 

Cultivez avec ardeur les sciences abstraites et les sciences naturelles ; décomposez la matière ; dévoilez à nos regards surpris les merveilles de la matière ; explorez, s’il se peut, toutes les parties de cet univers ; fouillez ensuite les annales des nations, les histoires des anciens peuples ; consultez sur toute la surface du globe les vieux monuments des siècles passés. Loin d’être alarmé de vos recherches, je les provoquerai sans cesse, je les encouragerai de mes efforts et de mes vœux ; je ne craindrai pas que la vérité se trouve en contradiction avec elle-même, ni que les faits et les documents par vous recueillis puissent jamais n’être pas d’accord avec nos Livres sacrés… Je me suis enfoncé dans l’étude des sciences humaines, particulièrement dans celles qu’on nomme les sciences exactes, et j’ai de plus en plus reconnu la vérité de ces paroles de Bacon, que si un peu de philosophie nous rend incrédules, beaucoup de philosophie nous ramène à être chrétiens. J’ai vu que toutes les attaques dirigées contre la révélation ont abouti à en fournir de nouvelles preuves.

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