Farida Belghoul : « Le lobby LGBT dicte sa loi partout ! »
Porte-parole de la deuxième Marche pour l’égalité et contre le racisme, en 1984, Farida Belghoul s’investit aujourd’hui dans la lutte contre le gender. En janvier dernier, elle lançait la Journée de Retrait à l’Ecole (JRE) qui invite les parents, une journée par mois, à garder leurs enfants à la maison pour protester contre la diffusion de la théorie du genre à l’école. Ce qui lui vaut de subir les foudres de l’establishment et des médias mainstream. Mais, à l’entendre, elle doit aussi faire face à des oppositions plus inattendues…
La théorie du genre est-elle enseignée à l’école ?
C’est une évidence. Elle est rentrée à l’école, notamment sous couvert des ABCD de l’égalité, mais pas uniquement. Le gender n’est, certes, pas enseigné formellement, mais l’idéologie qui le sous-tend imprègne les textes officiels de manière diffuse. Ce qui rentre totalement dans l’objectif assigné à l’école par le gouvernement socialiste. L’ancien ministre de l’Education nationale, l’inénarrable Vincent Peillon, l’avait dit au recteur en janvier 2013 : il s’agit de « changer les mentalités ».
Dès leur plus jeune âge, on s’emploie donc à bouleverser l’identité sexuelle des enfants et à déconstruire – en fait, à détruire – la complémentarité naturelle homme/femme. Sont mises en œuvre des séances qui s’attachent à promouvoir l’égalité fille/garçon, à lutter contre les « stéréotypes de genre », à combattre l’homophobie et même… la « LGBTphobie » ! Ainsi diffuse-t-on sournoisement la théorie du genre à l’école sous couvert d’égalité et de lutte contre les discriminations. On est en train d’insinuer aux enfants – parce qu’il s’agit d’insinuer – que leur corps sexué est une chose, mais que leur genre en est une autre. Aux enfants de comprendre qu’ils ont le choix de leur genre puisque celui-ci serait différent de leur sexe biologique.
Vous avez lancé la Journée de retrait à l’école. Pour quel résultat ?
Cela a été une réussite. La preuve : grâce à la JRE, les sites officiels et certains documents, comme ceux de la ligne azur, ont été nettoyés. Il n’empêche que les projets demeurent, en particulier là où la résistance est moindre. Mais la refonte des programmes a été reportée et Peillon n’a pas été reconduit dans le nouveau gouvernement. C’est une petite victoire, mais une victoire quand même, au moins symbolique. Quand un ministre déclare peu ou prou que l’Etat est propriétaire des enfants au travers de l’Education nationale, tous les gens de bon sens, et pas seulement les Catholiques et les Musulmans, devraient se révolter ! Malheureusement, beaucoup parmi nos compatriotes sont complices du gender même quand ils prétendent le combattre.