Eglise Saint-Hilaire de Mortagne : « La déconstruction n’est plus à l’ordre du jour ! »
La bonne nouvelle a été annoncée en point d’orgue de la conférence d’hier soir. La salle comble a retenti d’applaudissements, à la fois pour la qualité des intervenants, et pour cette décision qui lève la menace des bulldozers.
La façade nord de l’église Saint-Hilaire de Mortagne
(les ancres des tirants forment les lettres S H pour Saint Hilaire et une croix)
Comment pouvait-il en être autrement après une telle démonstration ? L’état des lieux a d’abord été dressé, grâce à l’expertise de l’Observatoire du Patrimoine religieux, révélant l’immensité de la tâche au niveau national, les risques qui planent sur ces édifices, et les solutions raisonnables pour prévenir toute destruction.
Beaucoup d’églises de Vendée ont été reconstruites entre 1830 et 1905. Elles ont longtemps souffert d’un dédain prononcé à l’égard de leur architecture (seules dix d’entre elles sont classées), de la soi-disant piètre qualité de leurs matériaux, et surtout d’un défaut d’entretien après 1905. Rebâties après les Guerres de Vendée, elles sont pourtant l’expression de la foi d’un peuple dans l’avenir. Et c’est à nous de perpétuer cet espoir dans lequel nos aïeux ont tant investi.
Pour rendre justice ce patrimoine religieux du XIXe siècle, Guy Massin-Le Goff, conservateur des antiquités religieuses du Maine-et-Loire, a démontré son intérêt à travers l’exemple des églises angevines, très comparables à celles de la Vendée par leurs styles (néo-classique, néo-gothique, néo-roman), la richesse de leur décor sculpté et verrier, et la qualité de leur construction.