Ephéméride bretonne et royaliste du 30 Août
- 1483 : Décès de Louis XI de France dit Le Prudent
Surnommé l’ « universelle aragne » pour son sens de la stratégie, il va tisser sa toile contre la féodalité. Il empêche ainsi Charles le Téméraire de conquérir l’Alsace et la Lorraine, ce qui lui aurait permis de réunir Flandre et Bourgogne. Louis XI affermit également la monarchie française en la débarrassant de la menace anglo-bourguignonne. Par le traité de Picquigny, Edouard IV d’Angleterre renonce ainsi au trône de France. Au moment de succomber, le 30 août 1483, Louis XI, pourra dire au Dauphin : « Nous n’avons rien perdu de la couronne mais nous l’avons augmentée et accrue». Il aura en effet étendu le royaume de France au Roussillon, au duché de Bourgogne, à la Picardie, à l’Anjou, au Maine et à la Provence.
On pourra en apprendre plus sur l’oeuvre du Roi Louis XI sur ce site.
- 1792 : Naissance d’Henri de la Rochejaquelein, dont on pourra trouver la biographie complète sur notre site : Henri de la Rochejaquelein.
« Henri de Larochejaquelein avait alors vingt ans. C’était un jeune homme assez timide, et qui avait peu vécu dans le monde ; ses manières et son langage laconique étaient remarquables par la simplicité et le naturel; il avait une physionomie douce et noble; ses yeux, malgré son air timide, paraissaient vifs et animés ; depuis, son regard devint fier et ardent. Il avait une taille élevée et svelte, des cheveux blonds, un visage un peu allongé, et une tournure plutôt anglaise que française. Il excellait dans tous les exercices du corps, surtout à monter à cheval.
M. de La Rochejaquelein était chef des paroisses qui sont autour de Châtillon. Il avait un courage ardent et téméraire, qui le faisait surnommer l’Intrépide. Dans les combats, il avait le coup d’œil juste, et prenait des résolutions promptes et habiles. Il inspirait beaucoup d’ardeur et d’assurance aux soldats. On lui reprochait de s’exposer sans aucune nécessité, de se laisser emporter trop loin, d’aller faire le coup de sabre avec les ennemis. Dans les déroutes des républicains, il les poursuivait sans aucune prudence personnelle. On l’exhortait aussi à s’occuper davantage des discussions du conseil de guerre. En effet, il les trouvait souvent oiseuses et inutiles; et après avoir dit son avis, il lui arrivait parfois de s’endormir; mais il répondait à tous les reproches: « Pourquoi veut-on que je sois un général ? Je ne veux être qu’un hussard, pour avoir le plaisir de me battre. » Malgré ce goût pour les combats, il était cependant rempli de douceur et d’humanité. Le combat finit, nul n’avait plus d’égards et de pitié pour les vaincus. Souvent en faisant un prisonnier, il lui offrait auparavant de se battre en corps à corps avec lui. »
— Victoire de Donnissan de La Rochejaquelein, Mémoires.
Saint breton du jour : Saint Edern, moine ermite du 9e siècle, représenté sur son cerf.