Ephéméride bretonne et royaliste du 3 Septembre
1792 : Massacre de la Princesse de Lamballe. Témoignage d’un certain Jean Némery, écrivain public, qui se trouvait par hasard dans les environs de La Force ce maudit 3 septembre 1792 au matin (Source) :
« Venant de la rue Saint-Paul, je vis de nombreux curieux à l’entrée de la rue des Ballets, et j’appris qu’on massacrait à la Force. Le spectacle ne me tentait guère ; mais, il faut bien avoir vu quelque chose en ces temps où il y a tant de choses à voir. Je me mêlai donc aux curieux et, tout doucement, en me glissant entre les groupes, je réussis à atteindre presque le haut de la rue.
De l’endroit où je me trouvais, j’apercevais, au-dessus des têtes, l’entrée de la demeure du concierge de la prison devant laquelle se tenaient des hommes armés de sabres et de piques. C’étaient évidemment les exécuteurs.
Une femme apparut, encadrée par deux hommes et suivie par le guichetier. J’entendis dire que c’était la princesse de Lamballe, l’amie de la malheureuse Reine. Une scène rapide et atroce se déroula sous mes yeux. En apercevant les corps étendus au sol, la princesse fit un geste d’horreur et recula vivement. Les deux hommes qui l’encadraient la saisirent chacun par un bras et lui parlèrent ; elle répondit en faisant des gestes, mais je n’entendais pas ses paroles. Quelques-uns des exécuteurs s’étaient approchés du petit groupe et riaient, se moquant sans doute de la frayeur de la princesse. L’un deux la menaça de sa pique ; elle recula, leva un bras comme pour se protéger. Les exécuteurs s’étaient écartés et je crus qu’ils allaient la laisser passer.«
1795 : Le Combat de la Bataillère, embuscade tendue par les Chouans aux Républicains, le 3 septembre 1795.
« La lutte avait duré deux heures. Joré avait perdu vingt-deux hommes à la première décharge, onze seulement furent tués pendant l’action, où l’on se battait au corps à corps ; un assez grand nombre périt dans la déroute. La perte des Royalistes fut de six hommes tués et dix-sept blessés, parmi lesquels Julien Coquelin, du Loroux, Julien Evaux et Noël Clossais de Parigné ; Pierre Roulaux, de La Chapelle-Saint-Aubert, et Jean Chénais, de Fougères, le furent grièvement.
Le commandant Joré et ses carabiniers rendirent justice aux Royalistes, mais ils disaient que, sans l’arrivée de Louvières, ils auraient pris du Boisguy et détruit sa troupe entière. Les combattants étaient si près les uns des autres et si mêlés pendant l’action, qu’ils ne pouvaient faire usage de leurs armes, ce qui fut cause qu’il n’y en eut que peu à périr dans ce moment. »
Mémoires de Toussaint du Breil de Pontbriand
1810 : Naissance de Ferdinand Philippe d’Orléans, fils aîné de Louis Philippe I° (Biographie complète à lire ici).
Saint breton du jour : Saint Kavan, d’origine armoricaine, émigre en Galles au 6e siècle, fonde Llangadfan et Bangor Gadfan, tombeau à Tywyn