Chouans parce que celtes ?
Intéressant point de vue développé par le Centre Royaliste d’Action Française dans l’un de ses articles sur les véritables origines de la Chouannerie que vous pouvez lire en intégralité ici.
« […] Qui prend la peine de superposer à une carte des pays chouans une carte de la Gaule celtique s’aperçoit que les limites de l’une recoupent étroitement celles de l’autre. Le terroir le plus fermé, cinq siècles durant, à l’influence de Rome, celui où le latin ne fut parlé que par une élite restreinte, celui où la christianisation ne s’imposa, tardivement, que le jour où les missionnaires bretons et irlandais relayèrent les efforts impuissants des évêques gallo-romains.
Faut-il s’étonner si, recherchant à travers l’Europe des mouvements qui ressemblent aux chouanneries, dans leurs origines, leur recrutement, leurs méthodes ou leur héroïsme, ils se découvrent en Ecosse, en Irlande, au pays de Galles, en Cornouailles anglaise, en Galice espagnole ? Autrement dit chez les nations qui forment la Celtie, le pays rêvé dont les « frontières de sel » ne figurent sur aucune carte ? Celtes et Chouans, Celtes et Jacobites, Celtes et Fenians, Celtes et Carlistes ; Carlistes, Fenians, Jacobites et Chouans parce que Celtes.
S’il est un sentiment que l’âme chouanne et l’âme celte ont en commun, c’est l’amour fou de la liberté. De leur liberté. En commun aussi la haine de l’injustice, le refus qu’il soit fait violence à celles et à ceux qu’elles aiment. Une fierté qui confine à l’orgueil, mais « ce n’est pas demain que l’orgueil sera tenu pour péché chez les Celtes ». Et, en même temps, des gens pieux, respectueux de l’autre tant que l’autre les respecte, des gens paisibles qui formaient, et continuent aujourd’hui encore de former les populations les moins criminogènes d’Europe.
La chouannerie fut l’une de ces rébellions qui proclament, à la face du monde, que l’homme est libre. Libre de vivre comme il l’entend chez lui, libre de prier comme il le veut, et que cette liberté vaut de mourir pour la sauvegarder. »