Les failles des agences de notation
Même s’il on ne peut plussoyer à l’intégralité de l’étude d’Infoguerre, celle ci a tout du moins le mérite d’être assez complète et objective : à lire et à débattre bien sûr.
[…]L’influence grandissante des 3 grandes agences de notation sur l’économie mondiale fait de plus en plus débat face à leur incapacité à prévoir les grandes crises économiques (crises asiatiques, éclatement de la bulle internet, crise des subprime et crise de la dette en Europe).
La principale critique concerne leur système de facturation qui favorise l’émergence de conflits d’intérêts entre l’émetteur et les agences de notation. En effet ces dernières font payer l’évaluation à l’émetteur de titres. Elles peuvent donc être tentées de bien noter leurs clients afin de les « fidéliser » et de gagner des parts de marché. De plus, l’inélasticité de la demande et la structure oligopolistique du marché de la notation contribuent fortement au phénomène du shopping rating.
Celui-ci consiste de la part de l’émetteur à mettre en concurrence les agences de notation et à sélectionner les plus conciliantes à donner un bon « rating ».
Une deuxième grande critique faite aux agences de notation est, qu’elles sont toutes américaines ou sous influence américaine et sont donc soupçonnées de se laisser influencer par des conflits d’intérêts d’ordre politique et économique et d’influencer, en faveur des Etats-Unis, la politique européenne à travers leur « rating ».
Ces conflits d’intérêts majeurs d’ordre économique et politique sont en partie la résultante d’un certain nombre de failles telles que le manque de transparence des critères de notation, l’utilisation de méthodes inappropriées, une dérégularisation poussée du secteur …[…]