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Compte Rendu de la conférence de Reynald Secher à Vannes

Le Jeudi 8 Mars, Cathobreizh et l’Union Royaliste Bretagne Vendée Militaire avaient invité à Vannes (56) l’historien renommé Reynald Secher pour intervenir sur le thème « Vendée : Du Génocide au Mémoricide, les révélations inédites ». Plus de 200 personnes se sont donc rendus à la Maison du Diocèse pour écouter l’intervention de l’écrivain qui, pendant près d’une heure et demi, démontra avec précision la lente et inexorable mise en place de la mécanique d’extermination systématique des années 1793-1794. Après une courte présentation de l’historien par le président de Cathobreizh, le président du Souvenir Chouan de Bretagne fut invité à prendre la parole pour présenter également le travail accompli par l’historien en soulignant cette vérité qui deviendra le leitmotiv de la conférence : « Les Vendéens n’ont pas été exterminés pour ce qu’ils ont fait, mais pour ce qu’ils étaient ».

Dans un premier temps, Reynald Secher s’appliqua à remettre la Révolution de 1789 dans son contexte historique, en égratignant passablement les préjugés et mensonges véhiculés sur la situation sociale, économique et politique de la France de 1788 : taux d’imposition dérisoire par rapport à aujourd’hui (1.25 % des revenus en Bretagne, avec un maximum à 3 % dans le reste de la France) ; une haute instruction des habitants, notamment des bretons ; Intelligence et taille hors normes du Roi Louis XVI (il parle 5 langues couramment et mesure 1.98 m)…

Après avoir, en bon historien, replacé le contexte des évènements, Reynald Secher a détaillé, avec la précision qu’on lui connaît, les suites d’évènements qui menèrent 75 % de la population française à l’insurrection de Mars 1793 : déception, déception, déception. De l’augmentation des impôts à la réforme de la « milice » en passant par les réformes liberticides, les français furent déçus par ceux là même qui leur avaient promis la lune, ces chimères libérales qu’ils avaient suivis en 1789… La Conscription et la levée de 300 000 hommes marqua le tournant de cette année 1793. L’insurrection vendéenne, loin d’être isolée, connu pourtant un destin particulier qui s’explique principalement par la géographie particulière de la région : d’Angers à Parthenay, c’est plus de 815 000 habitants qui vivent loin des grandes villes, et donc des garnisons, qui pourraient éteindre ce feu qui s’embrase. Mais ce qui marque profondément le soulèvement vendéen, c’est sa spontanéité : de village en village, de paroisse en paroisse, de cantons en cantons, les vendéens se découvrirent plus nombreux. Développant tour à tour les évènements qui marquèrent ce soulèvement populaire en Vendée, Reynald Secher montra l’implacable volonté d’anéantissement systématique dès le décret du 1°Août 1793 et poursuivi par le décret du 1°Octobre 1793…

En développant cette extermination organisée du peuple vendéen, l’historien pointa enfin du doigt quelques responsables que la mémoire républicaine continue pourtant d’honorer : Carnot, Hoche, Turreau, Proust, Amey et Carrier notamment. Ces noms, qui perlent les grands monuments (Carnot sur la Tour Eiffel, Turreau et Amey sur l’Arc de triomphe, etc…), reflètent profondément cette volonté mémoricidaire qui se mit progressivement en place dès le 18 Octobre 1793.

Cette conférence fut un franc succès, et permis de faire découvrir aux personnes présentes la réalité génocidaire des massacres révolutionnaires, mais également la volonté mémoricidaire des républicains en charge de cette extermination systématique des vendéens et plus particulièrement des femmes et des enfants. Mais cette conférence ne doit pas rester un épiphénomène, un évènement particulier mais le début d’une grande sensibilisation des français aux crimes commis par les révolutionnaires pendant les Guerres de l’Ouest.

4 réflexions sur “Compte Rendu de la conférence de Reynald Secher à Vannes

  • breizhdaviken

    Excellent article….En revanche, je suis réservé sur l’affirmation « haute instruction des habitants (de l’epoque) notamment des bretons »??? La majorité des historiens s’accordant pour dire que c’est l’EST de la France et non l’ouest qui etait la region la plus instruite avant la Revolution et ce, sur la base de preuves historiques ecrites irrefutables….D’autre part, de quels bretons parle-t-on ici? Certainement pas des bretonnants des campagnes qui n’ont appris à ecrire et parler le français qu’à la fin du XIX e siècle sous la ferule des « hussards de la IIIeme Republique »ou dans les ecoles catholiques toutes aussi refractaires à la langue bretonne considérée comme arriérée (l’inscription « interdit de cracher par terre et de parler breton » etait affichée dans toutes les classes….)….Suite à la fameuse enquete de l’Abbé Gregoire datée de 1790 il ressort que seuls 3 millions de français sur un total de 28 millions d’habitants parlaient le français, les autres parlant des « patois » dans lesquels est comprise la langue bretonne …D’ou un facteur supplémentaire de haine du pouvoir urbain jacobin vis à vis de populations bretonnes campagnardes dont ils ne comprenaient pas le language….Le « rouleau compresseur revolutionnaire » a programmé la mort des particularismes locaux et donc de la langue bretonne

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  • Sur l’affirmation de l’instruction bretonne, je crois qu’il ne voulait pas dire que la Bretagne (historique, bien entendu) était plus brillante que les autres régions, mais qu’elle n’était pas non plus le ramassis d’abrutis végétants que les républicains ont dépeints pendant de nombreuses années.

    Par contre, ce qu’il a vraiment souligné, c’est qu’à l’époque le français est une langue administrative, et non comme aujourd’hui nationale. Si effectivement peu de personnes parlent français, la plupart des bretons sont largement instruits par les écoles catholiques très bien implantées et Reynald Secher soulignait l’explosion économique de la Bretagne et la Vendée à cette époque là. A l’époque, ce sont les langues régionales qui rythment la vie du pays, et non le français.

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  • Félicitations à l’URBVM 56 pour cette excellente initiative et ce beau résultat !

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  • Le Traité d’union à la France en 1532, était un Traité entre deux puissances souveraines, La France et La Bretagne. Il ne s’est jamais agi d’un traité de réunion ni d’asservissement de la Bretagne à la France.
    Les Bretons avaient leurs lois, leurs coutumes, leurs usages. Ils n’étaient pas les demeurés ainsi que les jacobins, comme Barère de Vieuzac, cherchèrent à les faire passer. Le Breton, pour la province de Bretagne, était une langue de culture comme la langue d’Oïl l’était et prédomina sur la langue d’Oc avec l’Edit de Villers-Cotterêts en 1539. La culture du pays de langue d’Oc est immense.
    Les Bretons ne parlant pas la langue d’Oïl devenue la langue française était donc des illettrés.
    Il ne faudrait pas tout ramener à Astérix et aux insultes de la Convention contre les Bretons !
    Noël Stassinet
    Président du Souvenir Chouan de Bretagne (qui n’a pas pris la parole mais a été invité à la prendre, ce qui n’est pas pareil).
    [L’article a été modifiée, en nous excusant pour cette maladresse, ndlr]

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